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Stress et maux de tête : l'engrenage infernal
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La fréquence des crises de migraine augmente proportionnellement aux niveaux de stress auxquels la personne est confrontée.
On pressent évidemment cette association, encore fallait-il la calibrer. C’est ce qu’ont réalisé ces chercheurs de l’université de Duisbourg et Essen (Allemagne) lors du suivi pendant deux ans de quelque cinq mille adultes âgés de 21 à 71 ans. A intervalles réguliers, ils ont été interrogés sur leur degré de stress (évalué sur une échelle de 0 à 100) et sur l’intensité de leurs maux de tête : migraine, céphalée de tension ou une combinaison des deux.
Que disent les résultats ?
• En cas de céphalée de tension, le niveau moyen de stress est de 52/100. Chaque hausse de dix points sur cette échelle est associée à une augmentation de 6,3% (en moyenne toujours) du nombre de jours par mois où surviennent des maux de tête.
• En cas de migraine, le stress est de 62/100 : chaque hausse de dix points correspond ici à 4,3% de jours supplémentaires marqués par des crises migraineuses.
• En cas de combinaison des deux, le stress est de 59/100, avec 4% de jours de maux de tête en plus par tranche de dix points.
Ces données sont confirmées après prise en considération des facteurs confondants possibles comme la consommation d’alcool, le tabagisme ou la prise de certains médicaments. Les maux de tête sont donc liés à l’exposition au stress, qui peut participer au déclenchement des crises et en tout cas paraît accentuer leur fréquence.
Il ne s’agit évidemment de la seule explication, de la cause exclusive des céphalées, mais les chercheurs allemands estiment que le stress doit être considéré comme un facteur majeur de sévérité des maux de tête. Et que dès lors, la gestion du stress s’inscrit comme un paramètre clé dans la prise en charge des patients.