Mal de tête et migraine chez l'enfant : comment reconnaître les symptômes ?

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5 à 10% des enfants concernés par la migraine

La migraine est une réalité qui touche entre 5 et 10% des enfants. Les conséquences sur le bien-être émotionnel,  familial, social ainsi que sur les performances scolaires peuvent être considérables. Chez 90 % des enfants, les migraines débutent avant l’âge de 10 ans, et chez 1 enfant sur 3 avant l’âge de 6 ans. Les migraines peuvent même survenir dès l’âge de deux ans. 

Vous soupçonnez une migraine ? Consultez un médecin généraliste, un pédiatre ou un neurologue, à condition qu'ils connaissent la maladie. De nombreux médecins n'en savent pas encore assez sur cette maladie, car on a longtemps pensé que les enfants ne pouvaient pas souffrir de migraine. L'enfant peut ensuite être orienté vers un psychologue qui lui apprendra des techniques de relaxation et d'auto-hypnose. En effet, il est essentiel d'aider l'enfant à gérer son anxiété, car l'anxiété est un facteur amplificateur de la migraine.

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Symptômes de la migraine chez l'enfant

La migraine se caractérise par des céphalées lancinantes, le plus souvent d'un côté du front, mais les douleurs peuvent aussi se manifester des deux côtés. Le mal de tête est si intense que l'enfant est incapable de jouer. Parfois, la migraine s'accompagne d'une aura, c'est-à-dire que l'enfant voit des scintillements juste avant que le mal de tête n'apparaisse. Elle peut aussi impliquer des fourmillements ou une perte de force dans les membres. La migraine peut également s'accompagner de vertiges ou de paralysie d'une partie du corps. Dans de rares cas, l'enfant ressent de fortes douleurs abdominales au lieu de maux de tête, on parle alors de migraine abdominale.

Lors d'une crise de migraine, les enfants souffrent souvent de nausées et de vomissements, et ont du mal à supporter le bruit et la lumière (photophobie).

Chez les enfants et les adolescents migraineux, la plupart des migraines se manifestent par des crises. Entre les crises, ils ne présentent aucun symptôme de maux de tête.

Une crise dure généralement une à deux heures, mais elle peut aussi durer jusqu'à trois jours.

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Comment diagnostiquer une migraine chez l'enfant ?

Pour poser le diagnostic, le médecin n'a pas forcément besoin de voir l'enfant en pleine crise. Il suffit de l'examiner minutieusement (réflexes, tension artérielle), mais surtout de l'interroger attentivement.

Des examens complémentaires sont recommandés pour les enfants de moins de cinq ans, en cas de symptômes évocateurs d'une hypertension intracrânienne ou si l'examen neurologique est anormal. Si un membre de la famille a été diagnostiqué migraineux (c'est le cas dans 90 % des cas), c'est déjà une bonne indication, car la migraine est une maladie qui implique des facteurs génétiques. Le médecin tentera également de déterminer la fréquence de la douleur, sa durée et ses caractéristiques.

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Causes de la migraine chez l'enfant

Les scientifiques n'ont pas encore découvert la cause exacte de la migraine, mais il est possible qu'il y ait une combinaison de facteurs : une surstimulation du nerf crânien (le nerf trijumeau), une surstimulation du cerveau, des changements dans la quantité d'une certaine substance, l'apparition d'une inflammation et d'une dilatation des vaisseaux sanguins. Chez les filles, les hormones féminines jouent un rôle. Par exemple, une chute (rapide) du taux d'œstrogènes dans le sang semble rendre les femmes plus sujettes aux crises de migraine. Il est également probable que la migraine soit héréditaire. De nombreux enfants migraineux ont plusieurs membres de leur famille qui souffrent également de migraine.

Une crise de migraine est plus susceptible de se produire si l'enfant souffre d'anxiété, de stress, d'un manque de sommeil, d'une alimentation insuffisante ou d'un exercice physique intense. Ces facteurs déclenchants sont appelés " triggers ". Certains enfants et adultes trouvent également que certaines odeurs ou certains aliments peuvent déclencher une crise de migraine.

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Traitement de la migraine chez l'enfant

Le traitement s’appuie sur une double approche thérapeutique associant systématiquement des médicaments (ibuprofène et paracétamol) en traitement de crise et des moyens le plus souvent non pharmacologiques (relaxation thérapeutique, identification des facteurs déclencheurs) en traitement de fond. L’essentiel est de ne pas tomber dans l’écueil qui serait de croire que la migraine est une maladie psychologique, même s’il arrive que des facteurs psychologiques déclenchent les crises. Cette vision réductrice est dangereuse car elle peut retarder une bonne prise en charge et rendre, à tort, l’enfant responsable de ses crises.

Les changements de mode de vie peuvent également contribuer à prévenir les crises : suffisamment de détente et d'exercice, une alimentation saine, bien s'hydrater, pas d'écran deux heures avant le coucher et une bonne nuit de sommeil. Il faut absolument essayer de découvrir les facteurs déclencheurs afin de les éviter. Il s'agit souvent de boissons contenant de la caféine (boissons énergisantes ou thé) ou de chocolat.

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La bonne nouvelle ? Deux enfants sur trois voient leurs symptômes s’atténuer, voire disparaître vers 15-20 ans. Les autres continueront à avoir des crises mais ils sauront les gérer. Elles auront donc un impact beaucoup moindre que pour un adulte qui se découvre migraineux.

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