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Ménopause, poids et graisse du ventre
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Après la ménopause, une proportion importante de femmes a le sentiment d’avoir pris du poids. Pourtant, les choses ne semblent pas aussi claires que cela.
La prise de poids chez la femme après 50 ans est classiquement associée à la ménopause. Une équipe australienne (The Australian National University) nuance considérablement ce que beaucoup considèrent comme une évidence. Les chercheurs ont suivi un groupe d’un million de femmes, chez lesquelles ils ont relevé des données comme l’indice de masse corporelle (IMC) et la composition corporelle (répartition des graisses).
Le risque cardiovasculaire
Premier constat, disent-ils : la ménopause en tant que telle n’aurait pas d’influence significative sur la prise de poids, qui est bien davantage associée à un manque d’exercice physique et à une alimentation inadéquate. Ensuite, ils observent un phénomène de déplacement de la masse grasse, avec une baisse dans les jambes et une augmentation dans la région abdominale (graisse viscérale).
Ce phénomène d’accumulation de graisse dans le ventre, ajoutent-ils, doit être considéré comme un réel facteur de risque cardiovasculaire. D’ailleurs, ceci peut expliquer qu’après la ménopause, le risque cardiovasculaire s’équilibre entre les hommes et les femmes du même âge, voire devient plus important chez la femme. Qui plus est, la protection cardiovasculaire fournie par les œstrogènes avant la ménopause s’estompe après celle-ci (l’intérêt, sur ce plan, du traitement hormonal de substitution est cependant incertain). Concernant le poids, il est donc important que durant la périménopause (la période qui entoure la ménopause), la femme adapte son mode vie, en pratiquant une activité physique régulière et en veillant à une alimentation équilibrée. Cette approche agit sur deux plans : la prise de poids et l’accumulation de la graisse abdominale.