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Bronchiolite et pneumonie : la menace du VRS
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Chez le jeune enfant, le virus respiratoire syncytial (VRS) est responsable de plus de la moitié des hospitalisations pour infection respiratoire, très largement devant le virus de la grippe.
Une équipe québécoise (université Laval) a procédé à des analyses d’échantillons de sécrétions nasales chez des enfants admis à l’hôpital au cours de cinq saisons grippales. Ces jeunes patients étaient âgés de moins de 2 ans et présentaient des problèmes respiratoires associés à une bronchiolite ou à une pneumonie. Objectif : identifier le virus responsable de l’infection parmi 17 suspects possibles.
Le résultat montre que 16% des enfants étaient porteurs du virus de la grippe (influenza), alors que 55% étaient positifs pour le virus respiratoire syncytial (VRS). Parmi les enfants souffrant d’une pneumonie, la proportion était respectivement de 18% et de 39%. « Même pendant la période grippale, la prévalence du VRS est beaucoup plus élevée que celle du virus influenza », commente l’un des chercheurs, « et il est possible que l’on attribue au virus de la grippe des infections causées par le VRS ».
Les symptômes provoqués par les deux types de virus se ressemblent et les tests visant à déterminer la nature de l’agent infectieux ne sont pas réalisés de manière systématique. Le VRS est courant et très contagieux. Dans la plupart des cas, les signes sont relativement bénins. Toutefois, lorsque les poumons sont touchés, l’infection peut évoluer vers une bronchiolite (inflammation des bronches) ou une pneumonie, des complications qui peuvent prendre un caractère très sévère. A l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin contre le VRS, mais des candidats sont en phase de développement, et en cas de succès, les données de cette étude plaident pour un programme de vaccination.