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Nez qui saigne : une tension artérielle trop élevée ?

news On parle d’épistaxis, le terme médical pour le saignement de nez. Il peut être lié à un traumatisme (coup…), au fait de se mettre les doigts dans le nez, ou se déclencher spontanément. Une pression artérielle trop élevée peut-elle être en cause ?
L’association est souvent suggérée, mais il est difficile de la vérifier. En effet, une tension artérielle élevée lors de la prise en charge d'une hémorragie nasale - l’épistaxis est un motif fréquent de visite aux urgences - peut résulter de l’anxiété liée au saignement et au contexte médical (« effet blouse blanche »), sachant aussi que la pression artérielle fluctue au cours de la journée.
Plus de diagnostics d'hypertension
Pour mieux cerner le phénomène, une équipe sud-coréenne (université d’Hanyang) a comparé les valeurs tensionnelles de patients avec un saignement de nez spontané ou accidentel (lacération). Au total, ce sont près de 3000 personnes qui ont été examinées.
Le résultat met en évidence des différences significatives entre les deux groupes : tension moyenne de 157 / 91 dans le premier et de 145 / 84 dans le second. Parmi les patients sans hypertension préexistante dans le groupe saignement spontané, 16% ont reçu un diagnostic d’hypertension artérielle dans les six mois suivants, contre 5% dans l’autre groupe.
Le Dr Bernard-Alex Gaüzière (Journal international de médecine) commente en substance : « Malgré certaines limitations, cette étude va dans le sens de l’existence d’un lien entre l’épistaxis et la pression artérielle, voire même d’une indication prémonitoire de l’apparition prochaine d’une hypertension artérielle ». Le mécanisme renverrait à l’effet d’une pression artérielle élevée sur le fonctionnement et l’intégrité (fragilisation) de la paroi des petits vaisseaux sanguins irriguant la muqueuse des fosses nasales et des sinus.