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La femme fumeuse qui diminue sa consommation de cigarettes alors qu’elle est enceinte pense souvent que cela réduit les risques pour le fœtus : il n’en est rien en ce qui concerne le poids à la naissance.
Le message, c’est qu’il est indispensable, pour le bien de la mère comme celui de son enfant, d’arrêter de fumer pendant la grossesse (et si possible définitivement). Une équipe française (hôpital de la Pitié-Salpêtrière) a suivi des femmes enceintes fumeuses, auxquelles il a été demandé d’arrêter avant la fin du premier trimestre de grossesse. Certaines ont réussi, d’autres ont continué au même rythme, d’autres enfin ont réduit leur consommation. Les chercheurs se sont concentrés sur un paramètre : le poids du bébé à la naissance. Plus il est faible, plus l’enfant est susceptible de développer plus tard une série de troubles physiques et comportementaux.Que constate-t-on ?
• Le poids moyen des enfants des mères qui avaient arrêté le tabac se situe aux alentours de 3,4 kg.
• Chez celles qui ont fumé entre 1 et 4 cigarettes par jour, il est d’environ 3 kg.
• Entre 5 et 9 cigarettes : 3 kg aussi.
• 10 cigarettes ou plus : plus ou moins 2,9 kg.
On observe donc une différence très nette entre les fumeuses et les ex-fumeuses, et ceci dès la première cigarette. Ensuite, au fur et à mesure que la consommation augmente, l’effet n’est pas vraiment proportionnel : une ou dix cigarettes, cela revient à peu près au même… en termes de poids à la naissance ! Car sur d’autres plans (fausse-couche, prématurité, troubles respiratoires, mort subite du nourrisson…), plus le tabagisme est important, plus le risque s’élève.
L’aide au sevrage des femmes fumeuses enceintes ou qui souhaitent le devenir est crucial pour leur santé, et de manière très immédiate pour celle de leur enfant. Un accompagnement complexe, mais hautement nécessaire.Regardez la vidéo
Voir aussi l'article : Grossesse : comment arrêter de fumer ?
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