Fatigue chronique : le rôle clé de l’inflammation

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news Le syndrome de fatigue chronique confronte les spécialistes à un vrai casse-tête : quelles en sont les causes et comment le traiter au mieux ? La piste inflammatoire pourrait apporter bien des réponses.

Cette maladie présente un caractère « mystérieux », explique en préambule cette équipe américaine (université de Stanford). Comme son nom l’indique, elle se manifeste par une grande fatigue, sur une longue période, que le repos ne soulage pas, et qui peut être accompagnée de troubles musculaires, digestifs, neurologiques ou cognitifs. Des travaux précédents ont exploré la composante inflammatoire, mais avec des résultats limités et contradictoires.

Les méthodes les plus modernes d’analyse ont été utilisées dans le cadre de cette étude-ci, qui s’est intéressée tout particulièrement aux cytokines, des (glyco)protéines très impliquées dans les fonctions immunitaires, et singulièrement dans les mécanismes de l’inflammation. Les chercheurs ont procédé sur deux groupes, l’un composé de patients souffrant de fatigue chronique, l’autre de personnes exemptes de la maladie. Ce qu’il faut retenir, c’est que la comparaison montre des différences notables entre les patients et les non-patients pour ce qui concerne la concentration sanguine de deux cytokines, alors qu’une vingtaine d’autres sont associées au degré de sévérité de la maladie.

La moitié de ces cytokines sont dites pro-inflammatoires, et comme le soulignent les auteurs, « elles contribuent à bien des symptômes rapportés par les patients et soutiennent l’hypothèse d’une forte composante immunitaire de la maladie ». Ces recherches présentent plusieurs pôles d’intérêt. D’abord, elles semblent écarter la cause purement « psychologique » du syndrome de fatigue chronique, encore défendue par une partie du corps médical. Ensuite, elles dégagent des pistes diagnostiques (identification des cytokines dans le sang) et thérapeutiques (intervention ciblée sur le processus inflammatoire). Un pas de plus dans la compréhension de ce syndrome qui reste très énigmatique.

Source: PNAS (www.pnas.org)

Dernière mise à jour: octobre 2017

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