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La dépression se goinfre de fast-food !
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Des chercheurs espagnols établissent une association claire entre la fréquentation des fast-foods et le risque de dépression.
Association ne signifie pas forcément lien de cause à effet. Cette équipe (universités de Grenade et de Las Palmas de Gran Canaria) n’affirme pas que la nourriture peu équilibrée servie dans les fast-foods déclenche la dépression. Elle observe, toutefois, que les personnes qui fréquentent ces établissements sont bien davantage exposées au risque de développer une dépression.
Pour aboutir à cette conclusion, les spécialistes ont suivi durant plusieurs mois un panel de quelque 9.000 adultes. Ils ont comparé leurs habitudes alimentaires, et donc isolé le « facteur fast-food ». Elément remarquable : si les chercheurs ont mis en évidence une relation « dose-réponse » (plus on se rend au fast-food, plus le risque est élevé), cette association est établie même en cas de consommation relativement modérée de ces produits. Trois éléments sont à considérer, pour essayer de mieux comprendre ce lien.
D’abord, les amateurs de fast-food sont aussi ceux qui présentent, globalement, un mode de vie moins sain, plus sédentaire, qui fument davantage, dont le rythme de vie est moins bien structuré (avec d'ailleurs une plus forte proportion de célibataires), et qui affichent les plus mauvaises habitudes alimentaires ; intégrant beaucoup moins de fruits, de légumes, de poisson ou encore d’huile d’olive.
Ensuite, et ceci est lié à ce qui précède, les nutriments contenus dans les aliments « sains » (comme ceux qui participent au régime méditerranéen) joueraient un rôle préventif contre la dépression. Enfin, la question consiste à déterminer si et dans quelle mesure la nourriture fast-food contribue au développement des troubles dépressifs. En tout cas, considérant l’immense popularité de ce mode de restauration (dont on connaît déjà les méfaits sur le poids et le système cardiovasculaire), il s’agit d’un champ d’investigation important.