- dossierMon enfant ne mange pas ou peu de légumes, est-ce grave ?
- dossierOsgood-Schlatter : douleur au genou chez l’enfant
- dossierAérosols et nébuliseurs chez l’enfant : bonnes techniques d'inhalation
- dossierQuels vaccins contre la pneumonie chez l’enfant et l’adulte
- dossierEnfant malade : on l’envoie à l’école ou pas ?
Trouble obsessionnel compulsif : traiter les TOC
dossier
Un trouble obsessionnel compulsif (TOC) se caractérise par des pensées obsessionnelles (obsessions) et des comportements compulsifs (compulsions). Nous avons tous des habitudes ou des rituels dont la nécessité n’est pas toujours évidente. Par exemple, se sentir bien seulement après avoir terminé un rituel de nettoyage, ne pouvoir commencer à travailler que lorsque le bureau est parfaitement rangé, ou vérifier une dernière fois si la porte est bien verrouillée. Mais dans le cas d’un TOC, cela ne s’arrête pas à une vérification : la porte est contrôlée de nombreuses fois, et malgré cela, la personne n’est toujours pas rassurée.
Voir aussi l'article : Syndrome Gilles de la Tourette (SGT) : tics incontrôlables et symptômes associés
Selon le DSM-5, le TOC est classé comme un trouble obsessionnel, bien que l’anxiété joue un rôle majeur. Environ 1,5 à 2 % de la population souffre d’un TOC, avec un âge moyen d’apparition autour de 20 ans.
Symptômes du TOC

© Getty Images - Le besoin compulsif de se laver les mains peut être un symptôme de TOC
Les symptômes du TOC peuvent être légers ou sévères. Certaines personnes ressentent principalement des pensées obsessionnelles, tandis que d'autres présentent des comportements compulsifs. Les pensées obsessionnelles sont des pensées persistantes, ressenties comme étrangères et indésirables, souvent inutiles ou inappropriées. Difficiles à réprimer, elles sont souvent source d'anxiété ou de tension.
Exemples de pensées obsessionnelles et de comportements compulsifs
- Peur de la contamination (mysophobie) : peur d’attraper une maladie par contact avec de la saleté, des bactéries ou des substances toxiques. Comportements compulsifs : lavages des mains fréquents (compulsion de lavage), nettoyage excessif ou consultations médicales récurrentes.
- Perfectionnisme : peur de ne pas faire les choses correctement ou de manière assez soignée. Comportements compulsifs : répétition des tâches, alignement parfait des objets, comptage.
- Peur de l’erreur : peur de provoquer un danger en oubliant quelque chose (porte non verrouillée, gaz resté allumé). Comportements compulsifs : vérifications répétées.
Évitement
Souvent, les personnes évitent les situations ou objets déclencheurs de leurs obsessions. Parfois, cependant, cela est impossible, comme dans le cas de la peur de la contamination lorsqu'on doit toucher le robinet après s'être lavé les mains. Cela peut conduire à un cycle interminable de comportements rituels.
Comorbidité
Le TOC peut être associé à une dépression. La relation exacte n’est pas claire, mais cette combinaison est fréquente. On ignore si la dépression est une conséquence du TOC ou si les deux apparaissent en parallèle.
Causes du TOC
Les causes exactes du TOC ne sont pas connues, mais les facteurs génétiques semblent jouer un rôle. Des événements stressants ou traumatiques peuvent également contribuer à son développement.
Voir aussi l'article : L’EMDR : une thérapie efficace et rapide pour soulager les traumatismes
Traitement des TOC
Le TOC est souvent traitable, surtout s’il est pris en charge tôt. Une combinaison de médicaments et de psychothérapie donne les meilleurs résultats.
Médicaments
Le traitement débute généralement par des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). En cas d’échec, un autre ISRS ou la clomipramine peuvent être prescrits. Les benzodiazépines peuvent être prescrites temporairement. Environ 50 % des patients répondent positivement, mais les rechutes sont fréquentes à l’arrêt du traitement.
Psychothérapie
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC), en particulier l’exposition avec prévention de la réponse (EPR), est très efficace. Le patient est confronté à la situation anxiogène sans réaliser la compulsion, ce qui entraîne progressivement une diminution de l’angoisse.
Grâce à une combinaison de thérapie et de médicaments, une proportion importante de patients est capable de gérer leurs symptômes, bien que le TOC puisse rester chronique chez certains patients.
Voir aussi l'article : Thérapies cognitivo-comportementales : c’est quoi et pour qui ?
Sources :
https://www.nimh.nih.gov
https://www.nhs.uk
https://iocdf.org