L’eau pétillante donne-t-elle faim ?

123m-spuit-water-mousserend-24-7.jpg

news Le constat est surprenant : le dioxyde de carbone, le pétillant des boissons gazeuses, stimulerait l’appétit en augmentant la production de ghréline, l’hormone de la faim, et ferait donc manger davantage.

En fait, l’action spécifique du dioxyde de carbone sur ce plan n’avait encore fait l’objet d’aucune étude, explique cette équipe palestinienne (université de Birzeit). Si l’on sait que les softs drinks contribuent à la prise de poids, et donc au phénomène d’obésité, cet effet a été associé pour l’essentiel - et à juste titre - à leur haute teneur en sucre, un élément par ailleurs absent de l’eau gazeuse. Mais qu’en est-il du « pétillant », du gaz, du dioxyde de carbone ? L’étude a été réalisée en deux temps.

Sur l’animal. Pendant un an, des rats ont été nourris exactement de la même manière, mais avec des boissons différentes : de l’eau plate, de l’eau gazeuse, des sodas gazeux ou des sodas non gazeux (dégazéifiés). Résultat : les rongeurs du groupe « gazeux » ont pris du poids plus rapidement et plus massivement que les autres. Les analyses ont montré que cette prise de poids pouvait être associée à des taux élevés de ghréline, l’hormone de la faim.

Sur l’homme. Des jeunes adultes ont été invités à consommer les mêmes types de boissons que celles qui avaient été présentées aux rats, et il s’avère que la production de ghréline est plus élevée après avoir avalé une boisson gazeuse.

Les auteurs en déduisent : « Ces résultats mettent en évidence un rôle majeur du dioxyde de carbone présent dans les boissons gazeuses, qui favorise le gain de poids via la libération de ghréline et la stimulation de la faim ». Cette conclusion paraît quelque peu exagérée, en particulier lorsqu’elle insiste sur l’effet « majeur » sur le poids du dioxyde de carbone, un effet assez relatif, pour ce qui concerne les soft drinks, par rapport au sucre. Ceci étant, pour la stimulation de la faim, cet aspect n’est sans doute pas à balayer d’un revers de main…

Source: Obesity Research & Clinical Practice (www.journals.elsevier.com/o)

Dernière mise à jour: août 2017
Vous voulez recevoir nos articles dans votre boîte e-mail ?

Inscrivez-vous ici à notre newsletter.

vous pourrez vous désinscrire quand vous le souhaiterez
Nous traitons vos données personnelles conformément à la politique de confidentialité de Roularta Media Group NV.
volgopfacebook

volgopinstagram