L'alimentation du bébé de la naissance à 3 ans

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L'alimentation du bébé de la naissance à 3 ans

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L'alimentation du tout jeune enfant doit répondre à des besoins nutritionnels bien particuliers. Il est important de respecter ces exigences pour que tout se passe au mieux.

La Société française de pédiatrie a procédé à une synthèse des données fondamentales concernant l’alimentation du nourrisson et de l’enfant en bas âge. Des conseils pratiques destinés aux parents, qui assureront ainsi à leur bébé les apports nécessaires à son développement tout en évitant de commettre une série d’erreurs trop fréquentes. Les recommandations sont déclinées en trois tranches d’âge :

  • de la naissance à 4 – 6 mois
  • de 4 – 6 mois à 1 an
  • de 1 an à 3 ans


Soulignons d’abord deux principes :

  • Si un enfant non allaité a soif, et seulement après 6 mois, la seule boisson qui convienne est l’eau pure. Les boissons sucrées, singulièrement les sodas, ne peuvent pas remplir ce rôle.
  • Le repas est un moment de plaisir partagé, d’échanges et de découvertes sensorielles. L’attention et la disponibilité de l’entourage jouent un rôle essentiel pour que l’enfant construise un rapport de qualité durable avec son alimentation.

De la naissance à 4 – 6 mois

L’allaitement maternel


Pendant cette période, le nourrisson ne doit recevoir qu’un seul type d’aliment : un lait répondant à ses besoins et à ses capacités physiologiques. L’allaitement maternel doit être privilégié, idéalement de manière exclusive jusqu’à l’âge de 6 mois. S’il est plus court ou non exclusif, il reste cependant bénéfique et doit être encouragé.

La maman ne souhaite pas allaiter


Dès la naissance ou en relais de l’allaitement maternel, l’utilisation préférentielle de laits pour nourrissons – les laits premier âge – produits à partir de lait de vache est recommandée. Ces préparations répondent à des normes strictes sur le plan de leur composition et de leur sécurité.

Les autres laits


• Les préparations pour nourrissons à base d’isolats de protéines de soja répondent aux mêmes exigences réglementaires que celles à base de protéines de lait. Les préparations à base de soja ne présentent cependant aucune supériorité nutritionnelle par rapport à celles à base de lait de vache. Leur intérêt est ainsi limité et leur emploi surtout indiqué pour les enfants nés dans une famille végétalienne.

• Quelle que soit la préparation, le respect des mentions indiquées sur la boîte pour la reconstitution et l’emploi est essentiel pour la bonne tolérance de ces formules.

• Pendant cette période, le lait de vache est totalement inadapté aux besoins et aux capacités de l’enfant : il ne doit pas être utilisé.

• Les laits d’autres animaux (chèvre, brebis, jument, ânesse…) ou les produits à base de végétaux proposés comme substituts (soja s’il ne s’agit pas de préparations spécifiques pour nourrissons, amandes, châtaignes…) sont à éviter formellement car non adaptés aux besoins du bébé. Ils peuvent être à l’origine de carences, de déséquilibres nutritionnels et d’infections graves.

Les allergies


Les nourrissons nés dans une famille avec antécédents allergiques (au moins un parent direct : père, mère, frère ou sœur) doivent préférentiellement bénéficier, de la naissance à 6 mois, de l’allaitement maternel. A défaut, ils recevront une préparation à base de protéines partiellement hydrolysées (préparation hypoallergénique), dont l’efficacité a été démontrée.

De 4 – 6 mois à 1 an

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Cette période comprend deux phases : le début de la diversification alimentaire (introduction progressive des aliments non lactés), ensuite l’installation d’une alimentation diversifiée (au moins l’équivalent d’un repas non lacté par jour).

Le lait


• Le lait et les produits lactés doivent rester la base des apports alimentaires, avec au moins 500 ml / 24 h en moyenne.

• Il peut s’agir du lait maternel ou d’une préparation de suite (ou d’une préparation pour nourrissons de 4 à 6 mois).

• Le lait de vache, qu’il soit entier ou demi-écrémé, doit être évité : les besoins nutritionnels du bébé ne peuvent pas être couverts par le lait de vache et les aliments non lactés. On pense ici aux apports en acides gras essentiels, en fer, en zinc et en certaines vitamines.

• Ici aussi, le lait d’autres animaux et les produits végétaux présentés comme substituts doivent être bannis : bien plus encore que le lait de vache, ils peuvent être à l’origine de carences et de déséquilibres nutritionnels.

Les aliments autres que le lait


Leur introduction se fera idéalement à partir de l’âge de 6 mois révolus, en tout cas jamais avant 4 mois. Ce changement des conduites alimentaires est bien accepté par l’enfant si l’introduction de chaque aliment est non forcée et adaptée aux réactions d’acceptation ou de refus.

• Les aliments protéiques (viande, poisson, œufs) ne devraient être proposés qu’une fois par jour et en quantité adaptée, par exemple 5 g à 6 mois, 20 g à 12 mois. Les aliments seront peu salés et peu sucrés. L’apport en fruits et en légumes sera progressivement augmenté et diversifié.

• La texture des aliments doit être adaptée aux capacités de mastication et de déglutition du bébé.

• Les rythmes alimentaires s’inscrivent tôt dans les habitudes de l’enfant. Le nombre (quatre, idéalement) et la régularité des prises alimentaires quotidiennes (petit déjeuner, déjeuner, goûter, dîner) doivent être acquis durant cette période. Le grignotage entre les repas doit être évité.

De 1 an à 3 ans

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Cette période est essentielle pour l’acquisition des bonnes habitudes alimentaires. L’enfant passe progressivement d’une alimentation infantile spécifique, adaptée à son âge, à l’alimentation familiale. Des règles simples faciliteront cette transition : offrir les aliments et non les imposer, les proposer dans un contexte de repas qui rassure, ne pas céder aux tentatives d’opposition vis-à-vis d’un aliment.

Le lait


• Le lait (y compris le lait maternel si tel est le choix parental) – avec au moins 300 ml / 24 h – et les produits lactés (yaourt, dessert lacté, fromage…) doivent rester la base de l’alimentation.

• Afin d’être assuré de couvrir les besoins (en acides gras essentiels, en zinc, en fer et en certaines vitamines), il convient de continuer à donner aux enfants non allaités une préparation lactée conçue pour les nourrissons et les enfants en bas âge (préparation de suite ou lait de croissance).

Les aliments non lactés


• Puisque l’enfant se rapproche petit à petit d’une alimentation de type adulte, tous les aliments non lactés peuvent être progressivement utilisés, en respectant les recommandations nutritionnelles fondamentales : des fruits et des légumes à au moins deux repas, pas trop de sucres, de graisses saturées et de sel…

• Il est préférable de ne donner des denrées riches en protéines (viande, poisson et œufs) qu’à un seul repas par jour.

• En cas d’utilisation d’aliments industriels, il faut privilégier les produits conçus dans le cadre d’une réglementation spécifique pour répondre aux besoins dans cette tranche d’âge.

Source: Société française de pédiatrie (http://sf-pediatrie.com)

Dernière mise à jour: juillet 2022

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