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Le poids tracasse les femmes, les muscles préoccupent les hommes
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En termes d’image corporelle, les hommes et les femmes ne partagent pas les mêmes préoccupations : elles sont surtout soucieuses des kilos en trop, alors qu’ils fixent plutôt leur attention sur la masse musculaire.
Cette équipe américaine (The College of Wooster) rappelle d’abord que l’insatisfaction par rapport à son corps est l’un des facteurs prédictifs les plus largement reconnus et les plus robustes de troubles du comportement alimentaire et de dépression. Une multitude d’études ont été réalisées sur la perception du corps, mais elles sont extrêmement éparses. D’où l’idée de les regrouper et d’en analyser les résultats à travers le temps. Deux axes ont été examinés.
• La satisfaction par rapport au poids (332 études sur 31 ans). Les femmes obtiennent constamment des scores bien plus négatifs (insatisfaction) que les hommes. Cependant, on constate au fil des ans que les scores féminins s’améliorent : autrement dit, expliquent les chercheurs, les femmes semblent progressivement mieux accepter leur image corporelle, même en cas de surpoids. Ceci contredit ce que l’on aurait pu supposer à une époque où le mythe de la minceur paraît prédominer. Ils ne disent pas que l’excès de poids est totalement intégré, mais que peu à peu, l’insatisfaction diminue (sur un plan global !).
• La satisfaction liée à la masse musculaire (118 études sur 14 ans). C’est un souci typiquement masculin, et ici on ne constate pas de variation à travers le temps : un faible volume musculaire (mesuré objectivement ou perçu subjectivement) constitue le premier motif d’insatisfaction des hommes par rapport à leur image corporelle. On notera aussi, pour en revenir au point précédent, que l’insatisfaction concernant le poids (une réalité aussi chez les hommes, mais moins présente que chez les femmes) ne varie pas au fil des ans.
Les auteurs insistent surtout sur ce qu’ils appellent un « shift » (un virage) socioculturel dans l’acceptation de son corps, et de manière plus générale en termes de diversité, en espérant que ceci puisse atténuer la « pression minceur » sur les femmes et les jeunes filles.