Comment expliquer l’automutilation ?

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dossier L’automutilation peut se manifester de différentes manières, comme se gratter, se couper, se frapper... Elle peut être l'expression d'un stress ou de sentiments non exprimés, mais aussi le symptôme d'une maladie sous-jacente. Il n’y a pas derrière ces « auto-blessures » l’intention de se tuer. Des recherches récentes montrent que pas moins d'un jeune sur dix âgé de 14 à 17 ans s'est déjà automutilé. Les femmes sont davantage concernées que les hommes.

Symptômes

L'automutilation peut se manifester de différentes manières. En voici quelques exemples.

• se gratter
• se mordre
• se couper
• presser une cigarette sur sa peau
• se frapper
• se cogner la tête contre un mur (« headbanging »)
• s'arracher les cheveux (trichotillomanie)
• s'empoisonner (auto-intoxication)
• se piquer ou s'enfoncer des objets dans le corps, par exemple des aiguilles
• se casser des os...

Pourquoi ?

Les personnes peuvent se faire mal, consciemment ou inconsciemment, pour diverses raisons : pour se punir, pour transformer une douleur intérieure et émotionnelle en douleur physique ou encore pour oublier des souvenir douloureux. Les victimes de traumatismes ont ainsi parfois recours à l'automutilation pour éviter de « revivre » le traumatisme.

Il arrive également que l’automutilation soit un moyen de faire face à un vide intérieur ou d’interagir avec son environnement. Les signes d'automutilation se trouvent souvent à des endroits visibles du corps. De cette manière, l'automutilation devient une forme de langage, une façon de transmettre un message.

L'automutilation a un effet d'accoutumance. Se faire mal libère des endorphines, un antidouleur naturel qui provoque également un sentiment d'euphorie. Il est donc difficile d'arrêter par soi-même cette habitude néfaste.

L'automutilation n'est pas une maladie mentale en soi, mais plutôt un symptôme d'une autre maladie ou d'un autre trouble, comme le syndrome borderline ou l'autisme.

Traitement

Dans certains cas, l'automutilation peut être traitée par des médicaments. S'il s'agit d'une manifestation de nervosité ou de tension, le médecin peut prescrire un sédatif. Si l'automutilation est un symptôme de dépression, les antidépresseurs peuvent aider. Enfin, s'il y a une psychose, un antipsychotique est le médicament approprié.

Le traitement de problèmes psychologiques sous-jacents peut également être nécessaire. Le médecin généraliste oriente alors le patient vers un psychologue ou un psychiatre. Sur la base du diagnostic, il peut élaborer un traitement approprié, par exemple une psychothérapie.

Les blessures dues à l'automutilation peuvent parfois être si graves que des soins médicaux sont nécessaires. Cela peut alors impliquer une orientation vers le service des urgences d'un hôpital.

auteur : Sara Claessens - journaliste santé

Dernière mise à jour: octobre 2021
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