Rage : quels risques et que faire ?

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news La rage est l'une des zoonoses (maladies transmises par les animaux) les plus dangereuses et les plus redoutées. Elle provoque une inflammation cérébrale progressive. Dès que les symptômes apparaissent, la rage chez l'homme et chez l'animal est toujours mortelle. Le chien n'est pas le seul vecteur possible : quels autres animaux peuvent transmettre le virus ?

La maladie infecte les animaux de compagnie et les animaux sauvages, et les humains sont infectés par la salive d'un animal infecté, lorsqu'il lèche, gratte ou mord, ou même par contact avec une plaie d'un animal enragé.

La progression de la rage est rapide et toujours fatale, sauf si le traitement est entamé dans les 24 heures qui suivent le contact avec un animal infecté. Des dizaines de milliers de personnes dans le monde meurent chaque année de la rage, principalement en Asie et en Afrique. Les décès sont assez rares en Europe.

Quels animaux peuvent transmettre la rage ?

Les chiens sont les principaux hôtes et vecteurs de la rage dans le monde. Ils sont à l'origine de 99% des cas mortels chez l'humain. Outre les chiens, les chauves-souris sont également à l'origine de nombreux décès. De plus, les renards, les chats, les ratons laveurs, les mouffettes, les écureuils, les singes, les chacals, les mangoustes et autres animaux carnivores sauvages peuvent également transmettre la maladie.

En Europe, la rage survient principalement chez les animaux sauvages tels que le renard, le chien viverrin et la chauve-souris.

La Belgique a été officiellement déclarée exempte de rage en 2001. La vaccination des chiens contre la rage n'est plus obligatoire dans notre pays depuis le 1er mars 2016. Auparavant, les chiens devaient être vaccinés au sud du sillon Sambre et Meuse et sur tous les sites de camping en Belgique.

La plupart des cas de rage chez les chiens dans les pays voisins concernent des animaux importés illégalement de pays où la rage est fréquente et où il n’y a pas d’obligation de vaccination. En Belgique et en Europe, des règles strictes s'appliquent à l'exportation et à l'importation d'animaux.

Dans quels pays courez-vous un risque de rage ?

En Europe, le risque d'infection reste relativement faible. Mais la rage est courante en Afrique et en Asie. L’Afrique entière est considérée comme une zone à haut risque, à l’exception de l’Afrique australe où il est modéré. Presque toute l’Asie est considérée comme une zone à haut risque. Les pays de l’ex-Union soviétique et un certain nombre de pays d’Europe orientale s'inscrivent comme zone à risque modéré. Le centre et une grande partie de l'Amérique du Sud comptent comme pays à risque modéré.

En Belgique, les personnes ayant été en contact suspect avec une chauve-souris doivent immédiatement s'adresser à un médecin.

Comment pouvez-vous vous protéger contre la rage ?

• Dans les zones à risque, évitez tout contact avec les animaux sauvages, les animaux errants et même les animaux apparemment dociles.

• Dites à votre enfant qu'il est interdit, en voyage, de caresser ou de nourrir des animaux.

• La vaccination préventive ne fournit qu'une protection partielle. Après une morsure par un animal suspect, le traitement reste nécessaire, mais il est plus facile à mettre en oeuvre que si vous n'étiez pas vacciné préventivement.

Pour le touriste ordinaire, la vaccination préventive contre la rage n'est pas recommandée car le risque est limité. Les personnes suivantes devraient envisager de se faire vacciner avant de voyager ou de séjourner dans un pays à risque.

• Les groupes à risque, tels que les vétérinaires, les chasseurs, les forestiers, les négociants en bétail, les experts agricoles..., ainsi que les archéologues et les spéléologues.

• Les voyageurs qui se déplacent beaucoup à pied ou en vélo.

• Les personnes qui séjournent de longues périodes dans une zone rurale isolée.

• Les parents d’enfants qui vont vivre dans une zone à risque devraient, en fonction des circonstances locales, envisager sérieusement de faire vacciner leur enfant de manière préventive.

Que faire après un contact avec un animal potentiellement infecté ?

• Il est de la plus haute importance de bien laver la plaie (même petite ou peu profonde) avec du savon et de l'eau (car le virus est très sensible aux détergents), de bien rincer, puis de désinfecter soigneusement.

• Vous devez consulter un médecin dès que possible. Le problème dans bien des pays en développement est que l'on ne dispose généralement que de vaccins curatifs de qualité inférieure et que les immunoglobulines adéquates ne sont pas disponibles.

• En cas de morsure suspecte, vous pouvez également décider de rentrer immédiatement chez vous, ou vous pouvez essayer d’obtenir un vaccin et des immunoglobulines via une assurance voyage ou auprès de l’ambassade.

• Compte tenu du taux élevé de mortalité associé à la rage, il est conseillé de demander l'avis d'un expert de l'Institut de médecine tropicale (IMT) en cas de lésion suspecte (https://www.itg.be/F/services-de-garde).

Des conseils peuvent être obtenus par téléphone (pendant les heures de bureau) au numéro 0902.88.0.88 (1 € par minute). En dehors des heures de bureau et pendant le week-end, le service des urgences de l'hôpital universitaire d'Anvers (UZA) peut être contacté au 03/821.30.00 (permanence de l'IMT).



Dernière mise à jour: octobre 2018

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