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Cancer et chute des cheveux : refroidir le crâne, une option sûre
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Lors d’une chimiothérapie anticancéreuse, le refroidissement du cuir chevelu peut contribuer à prévenir la perte des cheveux (alopécie). La technique n’a pas d’influence sur la suite de la maladie.
Cette approche est proposée par un nombre croissant d’hôpitaux, mais certains établissements, voire certains pays, se montrent encore réticents.
Quel est le principe ? L’abaissement de la température (par un casque de refroidissement posé sur la tête) diminue l’irrigation sanguine des bulbes pileux, réduisant ainsi leur métabolisme, avec comme effet qu’ils vont absorber moins de cytostatiques (les médicaments anticancéreux), avec dès lors moins de risques de conséquences néfastes pour les cellules saines, ce qui peut limiter la perte des cheveux. L'efficacité dépend de chaque patient et du type de chimiothérapie, sachant que la technique ne peut pas être utilisée dans des cas spécifiques (possibilité de métastases dans le cuir chevelu, en particulier).
Une équipe de l’université Laval (Québec) a évalué les risques liés à cette méthode. Elle a comparé le taux de survie d’un groupe de quelque 1.400 femmes traitées pour un cancer du sein non métastasique, selon qu’elles avaient (600 patientes) ou pas (800 patientes) été soumises à la technique de refroidissement. Le résultat ne montre aucune différence entre les deux groupes.
La perte de cheveux est loin, très, très loin de constituer une « simple » problématique esthétique. Avec les nausées, les vomissements et la fatigue, l’alopécie est citée, singulièrement par les femmes, comme l’un des effets secondaires les plus pénibles de la chimiothérapie en raison de la détresse psychologique (image de soi) qu’elle engendre.