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Faut-il interdire la fish pedicure ?
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Le Conseil supérieur de la santé (CSS) a émis un avis défavorable sur l’ichtyothérapie ou fish pedicure et demande aux autorités belges de l’interdire. Le CSS a analysé les bienfaits de la méthode autant que les risques potentiels d'infection par certaines bactéries. Qu'en est-il ?
L’ichtyothérapie fait appel à des petits poissons qui se nourrissent de la kératine des cellules mortes de la peau des pieds, plongés dans un bain. Une séance dure entre quinze minutes et une demi-heure. Outre la sensation agréable que ce traitement peut procurer, son résultat s’apparente à certains égards à celui d’un soin de pédicure traditionnel. Très en vogue depuis quelques années, la technique rencontre un énorme succès.
Il est utile d'insister sur le fait qu'il n’existe à ce jour aucune preuve scientifique de l’efficacité thérapeutique de l’ichtyothérapie dans le traitement de maladies cutanées comme le psoriasis ou les dermatoses eczémateuses associées à une formation accrue de squames. La fish therapy ne remplace en aucun cas les traitements conventionnels préconisés pour ces affections.
Les risques d’infection
Bien que faible, le risque d’infection (parfois grave) ne peut pas être exclu. L’eau et les poissons peuvent être des vecteurs de germes.
Le risque d’infection est plus important chez les personnes :
• greffées ou sous chimiothérapie
• porteuses du HIV ou souffrant d'hépatite B ou C
• atteintes de diabète, d'eczéma, d'ulcère de la jambe, de dermatite ou de psoriasis
• présentant des plaies aux pieds ou ailleurs aux jambes
Si les autorités belges, malgré l'avis défavorable du CSS, n'interdisent pas la pratique de la fish therapy, elles devraient à tout le moins informer sur les risques et prévoir des mesures contraignantes. Le CSS prône notamment des critères spécifiques pour l'accueil et la prise en charge des clients et une formation des exploitants. A l'heure actuelle, la méthode n'est soumise à aucune législation spécifique.