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Problème cardiaque et sexualité : la méthode Kitomi
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L’activité sexuelle est une préoccupation pour de nombreux patients souffrant d’un trouble cardiaque : la méthode Kitomi vise à les rassurer et à les guider.
En cas de problème cardiaque bien traité et stabilisé, les relations sexuelles ne présentent pas de danger. Au contraire, elles participent de manière significative au bien-être, tant physique que mental. Néanmoins, une proportion importante de patients exprime de réelles inquiétudes, sachant aussi que ce sujet n’est pas suffisamment abordé avec le corps médical.
En synthétisant les données de la littérature scientifique, une équipe brésilienne (université fédérale de Rio de Janeiro) a développé une méthode, ou plutôt une « grille », destinée à guider les soignants et les patients. Elle a été baptisée Kitomi : Ki pour kiss (baisers, s’embrasser), T pour touch (toucher, caresses), O pour oral sex (sexe oral), M pour masturbation et I pour intercourse (pénétration). Les pratiques sexuelles autorisées dépendent de l’état du patient.
• Risque cardiaque faible : Kitomi (tout est possible)
• Risque intermédiaire : Kitom (tout sauf la pénétration)
• Risque élevé : Kit (baisers et caresses)
L’évaluation du risque repose sur le caractère stable ou non de la maladie cardiaque, et les symptômes qu’elle pourrait induire pendant l’acte sexuel. Ces catégories ne sont pas cloisonnées : un patient à risque intermédiaire mais qui répond favorablement aux tests physiques peut envisager la pénétration, alors qu’évidemment, le traitement du trouble cardiaque, et/ou la réhabilitation après un accident cardiovasculaire ou une intervention, permettent de passer progressivement d’une catégorie à l’autre, toujours sous la supervision étroite du médecin. Les auteurs estiment que cette grille devrait contribuer à la fois à informer et à rassurer les patients anxieux.