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Les cauchemars peuvent-ils prédire la maladie de Parkinson ?
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Crier, gesticuler brutalement, donner des coups…, tout en dormant : les troubles du comportement en sommeil paradoxal présageraient d’un risque sensiblement accru de développer la maladie de Parkinson.
Au réveil, les personnes sujettes à ces manifestations indiquent souvent qu’elles se trouvaient plongées en plein cauchemar, et essayaient par exemple de défendre leur partenaire en danger.
Dans le prolongement de travaux antérieurs, une étude réalisée au service de neurologie de l’Hospital Clinic de Barcelone indique que les niveaux de dopamine dans le cerveau baissent considérablement, au fil des ans, chez les patients qui présentent un trouble du sommeil paradoxal. Or, le déficit en dopamine est précisément l’une des caractéristiques majeures de la maladie de Parkinson, comme d’autres maladies neurodégénératives.
Les chercheurs ont scruté, durant plusieurs années, l’évolution de l’activité cérébrale de vingt patients présentant un trouble du sommeil paradoxal, et de vingt témoins. Ils se sont intéressés, en recourant à une technique très pointue de neuro-imagerie (la SPECT), à la présence de dopamine dans la substance noire, le « siège », dira-t-on, de la maladie de Parkinson.
Les résultats (publiés dans la revue « Lancet Neurology ») mettent en évidence un lien manifeste entre la présence d’un trouble du comportement en sommeil paradoxal et le risque de souffrir de la maladie de Parkinson. Les chercheurs en déduisent que le développement de pistes thérapeutiques contre les troubles du sommeil paradoxal permettrait peut-être de bloquer la progression vers la maladie de Parkinson.