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Comment survivre à un voyage en voiture avec un tout-petit qui n'aime pas les voyages en voiture
dossier
Chaque mois, nous vous proposons une consultation en ligne avec Karolien Raeymaekers, psychologue clinicienne-thérapeute comportementale. Aujourd'hui, Karolien répond à la question de Liesbeth, maman d'une petite fille de 2,5 ans et qui n'aime pas du tout s'asseoir dans la voiture.
Liesbeth, 33 ans : Mon fils arrive très bien à s'occuper pendant les longs trajets en voiture, mais ma fille de 2 ans devient très agitée au bout d'une vingtaine de minutes. Elle s'énerve, se met à pleurer, à crier, à jeter tout ce que je lui donne… Comme nous partons bientôt en voyage en France, j'appréhende ce voyage en voiture… D'où ma question :
Comment divertir mon tout-petit lors de longs trajets en voiture ?
Karolien: « Quand on est parent, la voiture est très pratique pour tout ce qu'elle permet d'emporter. L'itinéraire, les bagages et la destination finale sont généralement préparés dans les moindres détails. Mais la façon dont votre enfant vivra un si long trajet en voiture est beaucoup plus difficile à prévoir. Les tout-petits n'ont pas la notion du temps. Ils ne sont pas aptes à mesurer un temps de trajet et à quel point le sud de la France se trouve plus loin par rapport aux autres trajets quotidiens en voiture.
De plus, votre bambin est coincé dans un siège-auto sur la banquette arrière, avec peu d'espace pour bouger et avec des parents qui regardent littéralement de l'autre côté que le sien. Son envie de bouger est grande et s'occuper en autonomie est difficile pour un tout-petit. Il a envie d'explorer le monde entier, pas seulement cette petite banquette arrière.
Il est donc important que nous comprenions à quel point il est difficile pour un petit enfant de supporter un trajet de 12 heures en voiture. La frustration, le chagrin et la fatigue surgiront sans aucun doute et provoqueront une résistance. Nos attentes doivent donc être réalistes dès le départ. Ne placez pas la barre trop haut et cherchez comment vous connecter et vous harmoniser dans cette situation difficile."
Des idées d'occupations pour un trajet en voiture?
Restez physiquement proches
Parlez à votre enfant, caressez-lui les jambes (sauf si ça l'énerve!), envoyez-lui des bisous et jetez un œil à l'arrière régulièrement. Chantez, jouez à des jeux, écoutez des comptines tous ensemble et montrez sous toutes les formes que vous êtes là et que votre bambin n'est pas tout seul.
Essayez de passer le temps dans la voiture d'une manière créative, adaptée à votre tout-petit.
- Votre explorateur curieux ne pourra peut-être pas se balader et découvrir de nouveaux espaces, mais il pourra trouver aussi du plaisir dans des jeux d'action-réaction, jeux dans lesquels une action de votre enfant déclenche quelque chose. Très concrètement, il s'agit par exemple d'un bâton de pluie, de sabliers sensoriels, d'un baby phone, d'une calculatrice, d'un livre pour enfants à manipuler, d'autocollants pour vitres ou de dot-art avec de petites ventouses, de fidget-toys ou de feutres à eau (type Doodle book).
- Votre tout-petit a besoin de proximité? Arrêtez-vous et étreignez-vous, chatouillez-vous, établissez un contact physique. Asseyez-vous l'un à côté de l'autre sur la banquette arrière, si vous avez la place.
- Offrez de la variété. Un enfant de deux ans n'a pas encore la charge de travail des enfants plus âgés. Proposez un mélange de jeux de rôle, de travaux manuels, de livres, de jouets de bricolage, de jeux de voiture, d'histoires audio, de jeux de construction magnétique et de nourriture/boisson.
- Prévoyez des pauses riches en exercices. Trouvez une aire de jeux le long du chemin pour grimper et se défouler ou bien marchez, dansez et faites les fous ensemble pendant la pause.
Si besoin, permettez à votre enfant de visualiser le trajet
Si votre tout-petit a vraiment besoin d'un aperçu de la journée, rendez-le visuel comme une ligne du temps en classe. Le simple fait de donner suffisamment d'informations et de dire quand il est presque midi, quand vous êtes dans un long embouteillage ou quand les derniers kilomètres ont été entamés, apporte souvent de la clarté et donc du calme.
Et si cela ne suffisait plus et que mon enfant a vraiment du mal lors d'un voyage en voiture ?
Un moment difficile en voiture en particulier? Comportement (vraiment) dur à supporter? Tout d'abord, rétablissez le lien au lieu de vous opposer. On sait, pas facile quand on est soi-même fatigués par le trajet, encore plus si on conduit. Faites savoir que vous voyez que c'est difficile et écoutez activement ce que dit votre enfant.
Essayez de garder votre calme et de ne pas juger. Ensuite, regardez au-delà du comportement et essayez de nommer le sentiment. Essayez de considérer les émotions de votre enfant, quelle que soit leur ampleur ou leur difficulté, comme des signaux importants qui vous indiquent ce dont votre tout-petit a besoin. Lorsque nous pouvons évaluer ces besoins, nous ne passons pas notre temps à calmer une tempête et nous pouvons vraiment aider."
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