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Sexualité et maladie cardiovasculaire : où en est-on ?
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La crainte de compliquer leur état de santé conduit beaucoup de patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire à réduire la fréquence des rapports sexuels, voire à les bannir.
Or, la sexualité, en tant qu’activité physique – sans même parler de sa composante psychologique -, participe fortement au bien-être du patient, tant sur un plan global que spécifiquement cardiovasculaire. Toutefois, la poursuite ou la reprise d’une vie sexuelle active doit tenir compte d’une série de recommandations, mises à jour par les experts de l’Association cardiologique américaine, qui les détaillent dans la revue « Circulation ».
Point majeur : la plupart des patients présentant une maladie cardiovasculaire peuvent mener une vie sexuelle tout ce qu’il y a de plus classique ; ce qui ne les empêchera pas, néanmoins, de prendre conseil auprès de leur médecin. Une démarche évidemment impérative dans la perspective d’une reprise de l’activité sexuelle après un incident cardiaque.
En cas de risque cardiovasculaire modéré (ou davantage), une épreuve d’effort est recommandée, afin d’évaluer, en particulier, les fluctuations du rythme cardiaque (arythmie…). Si les résultats sont satisfaisants, l’activité sexuelle ne pose a priori pas de problème. S’ils sont négatifs, les rapports sexuels doivent être reportés jusqu’à la stabilisation de l’état du patient. Idem si celui-ci a perçu une aggravation de ses symptômes au cours de l’activité sexuelle.
Et l’on ajoutera que la prise en charge de l’anxiété et des troubles dépressifs qui peuvent accabler le patient joue un rôle important dans ce contexte.