Cancer du sein : l’effet de la maladie mentale
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Les femmes souffrant d’un trouble mental accèdent beaucoup moins que les autres au dépistage du cancer du sein par mammographie.
Comme le rappelle en substance le Dr Alain Cohen (Journal international de médecine), diverses études indiquent une augmentation de la mortalité par cancer (toutes causes confondues) chez les patients souffrant d’une maladie mentale, et l’une des explications renvoie à une moindre surveillance médicale.
Une équipe britannique a porté son attention sur le dépistage du cancer du sein. Il s’agit d’une méta-analyse qui a croisé les résultats d’une trentaine d’études antérieures, regroupant au total quelque 700.000 femmes. On observe « une réduction significative » du recours à la mammographie chez les femmes présentant une affection psychiatrique établie, avec un effet particulièrement marqué en cas de schizophrénie (ou une autre psychose) et, à un degré significatif mais moindre, en présence d'un trouble de l’humeur (dépression, trouble bipolaire…).
Les chercheurs vont entreprendre une évaluation de l’impact de cette carence sur le diagnostic, les stratégies thérapeutiques et la mortalité. Mais leurs observations soulèvent déjà de lourdes questions médicales et sociales.