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Cancer du côlon : pour un test de dépistage dès 45 ans
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Le principe d’un dépistage systématique du cancer colorectal dès 45 ans, et non 50 ans comme actuellement, gagne du terrain.
La recommandation émane d’une institution de premier plan, l’American Cancer Society, qui regroupe des spécialistes renommés. Elle estime que le dépistage du cancer du côlon doit être proposé à partir de 45 ans, même sans facteur de risque particulier (comme une maladie intestinale de type Crohn). Les experts établissent toutefois une distinction : le dépistage à 45 ans relève d’une « recommandation qualifiée », alors qu’à 50 ans, il s’agit d’une « recommandation forte ». La recommandation qualifiée indique qu’il existe des preuves de l’intérêt du dépistage, mais qu’il y a moins de certitudes concernant la balance risques - bénéfices, et qu’il faut tenir compte du profil et des préférences du patient.
Aux Etats-Unis, indique Le Quotidien du Médecin, l’incidence du cancer colorectal a augmenté de 51% depuis 1994 chez les moins de 50 ans. Une analyse récente montre que les adultes nés en 1990 présentent un risque de cancer colorectal deux fois plus élevé que ceux nés en 1950, et un risque de cancer de l’anus quatre fois plus élevé. Une modélisation mathématique, réalisée à partir des dernières données épidémiologiques, indique qu’avancer le dépistage à 45 ans permettrait de diminuer le poids du cancer colorectal chez les moins de 50 ans.
En ce qui concerne les modalités du dépistage, le test immunologique (détection de sang dans les selles) constitue l’option de première ligne pour la population générale (sans facteur de risque spécifique). A l’heure actuelle, il est proposé à partir de 50 ans, en France et en Belgique notamment. Une partie des spécialistes défendent cependant une première coloscopie systématique à 50 ans, afin de détecter d’éventuelles anomalies (polypes ou autre), et ensuite avec une périodicité dictée par les résultats de cet examen initial.