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Arthrose : toujours écouter le patient !
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« Face à une pathologie aussi répandue que l’arthrose, la tentation est grande pour le médecin de banaliser cette maladie chronique », explique la revue médicale « Le Généraliste ».
A destination du corps médical, cette publication consacre un article aux difficultés que peuvent rencontrer les patients pour « faire passer le message » vers le praticien. Comme l’explique le Dr Jean-Pierre Rageau, « pour le médecin, l’objectif est de limiter les manifestations de l’arthrose, comme les douleurs, les raideurs et les gonflements articulaires, à l’aide des outils thérapeutiques disponibles (les médicaments, la kinésithérapie…), qui soulagent mais changent peu l’inéluctable évolution de la maladie arthrosique ».
La plainte exprime une demande
Or, relève le Dr Isabelle Moley-Massol, psychanalyste à Paris, « le point de vue du patient est souvent différent de celui du médecin dans les pathologies chroniques comme l’arthrose, car il n’existe pas de maladie banale pour le patient ». De fait, poursuit le Dr Rageau, « l’une des caractéristiques de la douleur et/ou de la raideur arthrosiques est son caractère subjectif, souvent peu corrélé à la clinique, aux images radiologiques, voire à l’imagerie par résonance magnétique ». A ce propos, les « poussées douloureuses » sont fréquemment liées aux modifications climatiques (humidité, froid…), ou encore à des épisodes dépressifs ou à des problèmes relationnels, sans véritable manifestation inflammatoire.
En somme, « il faut écouter et accepter la plainte car elle exprime souvent une demande », note le Dr Moley-Massol. Elle recommande donc, au-delà de la maladie proprement dite, de s’intéresser à la représentation que s’en fait le patient, la manière dont il envisage l’avenir, les menaces que l’arthrose fait peser sur sa mobilité, sur son autonomie, sur ses loisirs… ; et, surtout, de l’informer précisément et complètement – et avec empathie ! - sur cette pathologie. L’accompagnement psycho-médical est donc fondamental !