Quels produits antimoustiques et comment bien les utiliser ?

news L’usage d’un répulsif antimoustiques est extrêmement important pour prévenir les piqûres, et l’infection par des germes transmis par ces insectes. Quels produits et comment bien les utiliser ?

L’utilisation d’un antimoustiques puissant est essentiellement indiquée lors d’un voyage vers les pays tropicaux, où le risque de transmission d’un microbe pathogène par les moustiques est réel. Dans nos contrées, la protection relève d’un souci de confort (qui n’est pas à négliger). Le répulsif ne suffit pas dans les régions tropicales, et d’autres mesures de protection sont nécessaires : port de vêtements couvrants (éventuellement imprégnés de l’insecticide perméthrine) et, en fonction des conditions de séjour, utilisation d’une moustiquaire (imprégnée de perméthrine ou de deltaméthrine). On observera aussi que certains moustiques piquent plutôt à la tombée du jour (vecteurs du paludisme), alors que d’autres constituent une menace pendant la journée (dengue).

Le Centre belge d’information pharmaco-thérapeutique (CBIP) fait le point sur deux aspects essentiels : quels répulsifs et comment bien les utiliser ?

Quels répulsifs ?

Le principe actif et le dosage (concentration exprimée en %) sont déterminants en termes d’efficacité et de durée de protection.

DEET (concentration 20 - 50%, mais 20 - 30% chez l’enfant et la femme enceinte), citriodiol (ou PMD : 20 - 25%) et icaridine (20 - 25%). Appliqués localement (spray ou lotion), il existe suffisamment de preuves que ces produits exercent un effet protecteur contre les piqûres de moustiques du genre Aedes (dengue, fièvre jaune, chikungunya, Zika), Anopheles (paludisme) et Culex (encéphalite japonaise, virus West Nile).

IR3535. A 20%, il protège contre les moustiques du genre Aedes et Culex. Pour une durée de protection suffisamment longue contre Anopheles, il faut utiliser une concentration de 30 - 35%.

• Ces quatre répulsifs peuvent aussi être utilisés pour se protéger contre la mouche des sables (leishmaniose). Ils confèrent une protection modérée contre les tiques (maladie de Lyme et encéphalite à tique) et les puces. Ils ne protègent pas contre la mouche tsé-tsé (maladie du sommeil).

• Les répulsifs à base d’huile essentielle comme la citronnelle (à ne pas confondre avec le citriodol), le thym, le géraniol, la menthe poivrée ou le clou de girofle, à base de vitamine B1 ou à base de métoflurthine, disponibles sous forme de lotion, d’emplâtre ou de bracelet, ne sont pas à recommander, estime le CBIP. Certaines de ces préparations peuvent avoir un effet favorable temporaire, mais on ne dispose pas de preuves suffisantes pour les recommander dans les régions à haut risque. Ceci est également vrai pour les répulsifs à ultrasons. Les suppléments de vitamine B12 ou d’ail n’ont aucun effet antimoustiques.

Comment bien les utiliser ?

• Pour la répartition, le répulsif doit être appliqué de manière uniforme sur toutes les parties du corps non couvertes, sauf les mains (paumes). Attention au contact avec les yeux, les lèvres, la bouche, les muqueuses et la peau lésée ou irritée. Lorsque la protection n’est plus nécessaire, il est préférable d’éliminer le répulsif avec de l’eau, certainement chez la femme enceinte et l’enfant.

• Dans les environnements chauds et humides, la durée de protection est plus courte et des applications plus fréquentes peuvent être nécessaires. La sueur diminue l’efficacité du produit.

• Les quatre produits sont considérés comme sûrs lorsqu’ils sont utilisés correctement (respect de la dose et du rythme d’application, pas de contact avec les yeux, pas d’inhalation…).

• Le moment où le répulsif doit être appliqué dépend de la période où ils piquent : Anopheles et Culex entre le coucher et le lever du soleil, Aedes pendant la journée.

• Une réelle prudence doit être observée chez l’enfant et la femme enceinte (respect strict des doses et des zones d’application, en particulier, et utilisation d’un répulsif en cas de stricte nécessité).

• Des données indiquent que les répulsifs à base de DEET réduisent l’effet protecteur des produits solaires (réduction d’un tiers du facteur de protection solaire ou SPF). Par contre, les produits solaires n’ont pas d’effet sur l’efficacité du DEET. Dès lors, il est recommandé d’utiliser un produit solaire avec un facteur de protection élevé (minimum SPF > 30) et d’appliquer d’abord le produit solaire, et lorsqu’il a séché, d’appliquer ensuite le DEET.

Source: CBIP (www.cbip.be/fr/start)

Dernière mise à jour: juillet 2022
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