- nieuwsDiarrhée aiguë en voyage : comment bien anticiper en tant que parents ?
- dossierGastro-entérite à Norovirus : que faut-il savoir sur ce virus très contagieux ?
- dossierÉpidémie du virus Marburg : faut-il s'inquiéter ?
- dossierMorsures d'araignées : risques, symptômes, traitement
- nieuwsComment maximiser vos congés en 2024-2025
Infection par le virus du Nil occidental en Belgique
dossier
La fièvre du Nil occidental est causée par un virus transmis par le moustique domestique commun. En général, l'infection par le virus du Nil occidental est inoffensive, mais elle peut également provoquer des troubles neurologiques pouvant entraîner une paralysie, voire la mort. La probabilité qu'une épidémie se déclare en Belgique augmente, ce qui inquiète l'Institut de médecine tropicale.
Propagation du virus du Nil occidental
Le virus du Nil occidental a été identifié pour la première fois en Ouganda en 1937. Il s’est ensuite répandu dans le monde entier, avec une augmentation notable des infections en Amérique du Nord et du Sud depuis la fin des années 1990. En Europe, le virus a été introduit par des oiseaux migrateurs en provenance d'Afrique et est actuellement endémique dans plusieurs régions du sud et du centre de l'Europe. Ces dernières années, des cas humains autochtones de fièvre du Nil occidental ont été signalés pour la première fois en Allemagne (2019 et 2020) et aux Pays-Bas (2020). La progression du virus est évidente. Sciensano surveille de près la propagation de la maladie.
Voir aussi l'article : Behandeling tegen prostaatkanker vaak onnodig
Le virus du Nil Occidenal en Belgique
Pour contenir la propagation du virus du Nil occidental, on utilise des insecticides. Toutefois, les chiffres de l'Institut de médecine tropicale (ITG) d'Anvers montrent qu'il existe une résistance croissante aux insecticides en Europe chez le moustique domestique (Culex pipiens), porteur du virus du Nil occidental. La résistance signifie que ce pesticide n'est plus une option et que nous sommes plus vulnérables en cas d'épidémie.
« À l'heure actuelle, nous ne disposons pas en Belgique d'une arme efficace pour lutter contre une épidémie de virus du Nil occidental. Il est urgent de trouver de nouveaux pesticides efficaces et acceptables », explique Ruth Müller, chef du département d'entomologie de l'Institut de médecine tropicale. « Avec mon équipe, nous utilisons la biodiversité et l'intelligence artificielle pour développer de nouveaux pesticides respectueux de l'environnement ».
Voir aussi l'article : Moustique tigre : quels risques d'infection en Belgique ?
Quels risques d’infection par le virus du Nil occidental ?
Le virus du Nil occidental se rencontre principalement chez les oiseaux (migrateurs) et peut être transmis à l'homme par certaines espèces de moustiques du genre Culex. Outre l'homme, des mammifères tels que les chevaux peuvent également être infectés, bien qu'il s'agisse d'hôtes accidentels, le cycle de transmission ne se produisant qu'entre les oiseaux et les moustiques. La transmission interhumaine est extrêmement rare et ne se produit généralement que lors de transplantations d'organes, de transfusions sanguines et de la transmission de la mère à l'enfant pendant la grossesse.
Symptômes de la fièvre du Nil occidental chez l'homme
La plupart des personnes infectées par le virus du Nil occidental ne présentent aucun symptôme. Environ 20 % développent une maladie fébrile connue sous le nom de fièvre du Nil occidental, qui peut se traduire par des symptômes tels que de la fièvre, des maux de tête, de la fatigue, des courbatures, des nausées et parfois des éruptions cutanées. Dans les cas graves, le virus peut provoquer des troubles neurologiques tels que l'encéphalite ou la méningite, qui peuvent entraîner une paralysie, voire la mort.
Voir aussi l'article : Tout savoir sur l'encéphalite à tiques : symptômes, risques et prévention
À quel point le virus du Nil occidental est-il dangereux ?
Le virus du Nil occidental est dangereux lorsqu'il traverse la barrière hémato-encéphalique et infecte le cerveau et la moelle épinière. Le virus perturbe alors le fonctionnement normal du cerveau, notamment les impulsions nerveuses nécessaires à la respiration, ce qui peut être fatal.
Le risque de contracter la forme la plus grave de la fièvre du Nil occidental est d'environ une personne sur 150. Le taux de mortalité global en cas de forme grave de la maladie est d'environ 10 %. Le risque de décès lié à l'infection par le virus du Nil occidental est donc d'environ une personne sur 1 500.
Les personnes âgées et fragiles sont plus exposées à ce risque.
Diagnostic et traitement en cas d’infection
Le diagnostic du virus du Nil occidental repose généralement sur une combinaison de symptômes cliniques et de tests de laboratoire, notamment un test sanguin pour détecter la présence d'anticorps, une ponction lombaire ou un test PCR. Il n'existe pas de traitement ou de vaccin spécifique pour le virus du Nil occidental. Les soins sont de soutien et visent à soulager les symptômes. Une hospitalisation peut être nécessaire dans les cas graves.