Troubles sexuels : et chez les 16 – 21 ans ?
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Lorsqu’on parle de dysfonction sexuelle, on pense souvent aux adultes d’âge moyen ou plus âgés. Mais les jeunes sont aussi concernés, avec des répercussions qui peuvent être très pénibles.
L’enquête a été réalisée au Royaume-Uni, mais on peut considérer que ses résultats s’appliquent ailleurs, en tout cas dans les grandes lignes. Les chercheurs, émanant de plusieurs universités, ont interrogé quelque 2.500 jeunes, garçons et filles, représentatifs de la population des 16 – 21 ans. Une multitude d’aspects concernant la sexualité ont été abordés, et plus spécifiquement les troubles sexuels parmi ceux qui avaient entretenu des rapports pendant l’année écoulée. Ces résultats concernent donc les adolescents et les jeunes adultes avec une vie sexuelle active (à des degrés divers) et pour ceux qui font état d’une dysfonction, celle-ci doit présenter un caractère récurrent (à tout le moins non ponctuel).
Qu’en est-il des troubles, de leur fréquence et de leur impact ?
• Chez les garçons. Le souci le plus commun est l’éjaculation prématurée, mentionnée par 13% des 16 – 21 ans, et un tiers (34%) qualifient cette situation de pénible. Le désintérêt pour le sexe est cité par 10% des jeunes et la difficulté à atteindre et à maintenir une érection par 8% (pénible pour 42% d’entre eux). On retiendra aussi, mais ceci concerne une très faible proportion des répondants, la douleur pendant l’acte ou l’absence de plaisir.
• Chez les filles. Les problèmes les plus fréquents sont le désintérêt pour le sexe (22%) et la difficulté à atteindre l’orgasme (21%). Ceci ne cause cependant pas une inquiétude démesurée pour la plupart d’entre elles, contrairement à l’anxiété pendant le rapport, la douleur lors de la pénétration et un manque d’excitation et de plaisir, des plaintes beaucoup moins fréquentes mais qui suscitent bien plus d’interrogations. On observera aussi que 4% des jeunes femmes estiment atteindre l’orgasme trop rapidement, même si cela ne prête pas vraiment à conséquence.
On ajoutera que très peu de jeunes faisant état d’un souci envisagent d’en discuter avec un professionnel (médecin, sexologue…). Or, si leurs difficultés peuvent évoluer favorablement, elles risquent aussi, pour une partie d’entre eux, de se renforcer et de perdurer, affectant alors durablement de leur vie sexuelle. Les chercheurs à l’initiative de cette étude insistent sur le fait que les troubles sexuels affectent bien plus d’adolescents que ce que l’on imagine souvent, et qu’ils devraient pouvoir accéder plus facilement à un soutien spécifique (conseils, accompagnement…), en particulier en milieu scolaire.