Relations sexuelles : pourquoi fait-on moins l’amour ?

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news La fréquence des relations sexuelles enregistre une baisse dans la plupart des pays occidentaux. Paradoxalement, ce n’est pas l’envie qui manque. Que se passe-t-il ?

Les travaux se succèdent et les résultats se recoupent. Ces dernières décennies, la fréquence des relations sexuelles a tendance à décliner dans les pays occidentaux. Cette étude-ci a été réalisée en Grande-Bretagne. Les chercheurs (université de Londres) ont analysé des données émanant d’une enquête en trois phases, recouvrant chacune une période de dix ans. Quelque 45.000 hommes et femmes (entre 16 et 59 ans) ont été interrogés sur leur comportement sexuel. Que constate-t-on ?

La fréquence. Chez les femmes, le nombre médian de rapports sexuels durant le mois écoulé est passé de quatre lors des périodes 1 et 2 à trois pour la période 3. Chez les hommes, le nombre est resté stable à trois.

Pas de sexe. La proportion de personnes qui n’ont pas eu de relation sexuelle durant le mois écoulé a baissé de 28,5% à 23% chez les femmes entre les périodes 1 et 2, puis est remontée à 29,3% lors de la période 3. Pour les hommes, ces proportions vont de 30,9% à 26% (période 1 et 2) puis à 29,2% (période 3).

Beaucoup de sexe. La proportion de femmes disant avoir entretenu plus de dix rapports sexuels pendant le mois écoulé était successivement de 18,4% (période 1), 20,6% (période 2) et 13,2% (période 3). Pour les hommes : 19,9%, 20,2% et 14,4%.

Le poids psychologique des contraintes


La baisse de la fréquence de l’activité sexuelle est surtout notable à l’âge moyen (35 - 45 ans), ainsi qu’au sein des couples mariés et cohabitants. Et dans le même temps, on observe une augmentation de la proportion des personnes qui indiquent qu’elles préféreraient entretenir davantage de rapports sexuels, ce qui laisse penser que la baisse de la fréquence ne relève pas d’un choix.

Les auteurs avancent certaines hypothèses pour essayer de comprendre cette baisse de la fréquence des relations sexuelles, parmi lesquelles le poids psychologique des contraintes familiales (parentales), professionnelles et socio-économiques. Ils rappellent aussi que la satisfaction relationnelle dépend davantage de la qualité de la sexualité dans le couple que de la fréquence, et ceci est en particulier exprimé par les femmes ; sachant d’ailleurs aussi que le lien entre la sexualité et le bien-être est bien plus associé au contact intime qu’au rapport sexuel en tant que tel.

Et ils s’interrogent : « Si la fréquence des relations sexuelles peut être considérée comme un baromètre général de la connectivité humaine, alors cette baisse suggère une tendance inquiétante ». La question est posée.

Source: BMJ (www.bmj.com)

Dernière mise à jour: août 2019

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