Mamans : ras-le-bol des critiques sur l’éducation des enfants
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Une proportion très importante de mères de famille subit des critiques, et en tout cas des remarques négatives, sur la manière d’élever son enfant. Si c’est constructif, d’accord, mais trop souvent, ces femmes ont l’impression d’être « enfoncées ».
L’enquête a concerné des mamans d’enfants âgés de 0 à 5 ans et les réponses donnent sérieusement à réfléchir. A peu près toutes les mères disent avoir reçu des remarques sur la « meilleure » manière de s’occuper de l’enfant, ce qui en soi n’est pas un problème (un bon conseil peut être utile en permettant de rectifier le tir), sauf que dans la majorité des cas, ces propos sont ressentis comme négatifs, péremptoires, inutiles, déstabilisants, voire humiliants. Au point que la maman, submergée, finit par se sentir acculée, honteuse, désemparée.
Beaucoup de femmes perdent confiance
Les critiques les plus fréquentes sont émises par les parents de la femme (37% des mères sont dans ce cas), par le père et la belle-famille (36%), la famille élargie (31%), et dans une bien moindre mesure par les amis (beaucoup plus prudents). Les remarques proviennent aussi des professionnels de la santé et de la petite enfance, mais dans la plupart des cas, elles sont alors perçues comme constructives. Au total, six mères sur dix (62%) affirment recevoir trop de critiques, trop appuyées, trop négatives, ce qui conduit les trois quarts d’entre elles à perdre confiance.
Le thème le plus souvent abordé concerne la discipline, suivie par l’alimentation (dont l’allaitement), la sécurité, le sommeil, ou encore les divers soins. Ponctuellement, certaines mères ont modifié leur comportement, ce qui signifie que ces critiques peuvent donner à réfléchir, mais il reste que pour la majorité, ces interventions sont mal vécues, surtout lorsqu’elles se produisent à répétition et qu’elles manquent, disons, de subtilité. Au point qu’une proportion importante de ces mères met en place des stratégies d’évitement des personnes les plus critiques.
Comme l’explique l’un des auteurs de cette étude (université du Michigan) : « Les remarques reposent sur sa propre éducation, ou sur la manière dont on a élevé ses enfants, et elles peuvent ne pas correspondre ou ne pas s’appliquer à la situation présente. Les membres de la famille doivent comprendre et accepter que « moi je », « de mon temps », « avec mes enfants », cela ne constitue pas un critère pertinent pour donner le meilleur conseil ».