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Paludisme : quels symptômes et comment réagir ?
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Même si vous avez pris toutes vos précautions (répulsif, médicament antipaludéen...), vous n'êtes jamais protégé à 100% contre la piqûre d'un moustique vecteur du paludisme (malaria) et donc contre le risque d'infection. Quels sont les symptômes de la maladie et quels signes doivent inciter à consulter un médecin ?
Les symptômes apparaissent généralement entre 10 jours et 4 semaines après l’infection, parfois même plusieurs mois. Comme le paludisme peut être assez bien traité s'il est pris en charge dès les premiers signes, son diagnostic précoce est crucial.
Quels symptômes ?
• La crise de paludisme est très similaire à une grippe, avec de la fièvre (à partir de 38 °C à l’aisselle), de la fatigue, des maux de tête et des douleurs musculaires. La fièvre n’est pas toujours forte et n’est pas toujours accompagnée de frissons. Elle peut être régulière ou irrégulière. En outre, il peut y avoir de la diarrhée, des vomissements et de la toux avec essoufflement.
• Le paludisme est parfois fatal en quelques jours si un traitement correct n’est pas administré à temps. Si vous séjournez dans une zone à risque, vous devez toujours prendre votre température si vous ne vous sentez pas bien, même si vous pensez que vous n’avez pas de fièvre, ce qui arrive plus fréquemment que ce que l'on pense. Le thermomètre est donc un élément essentiel de votre pharmacie de voyage.
Quand faut-il consulter un médecin ?
• Si durant le séjour dans une région à risque ou dans les trois mois après votre retour, vous avez de la fièvre (à partir de 38 °C à l’aisselle) pendant plus de 24 heures, vous devez absolument consulter un médecin le plus vite possible.
• Au moindre doute, un test sanguin doit être réalisé le plus rapidement possible (les résultats seront connus dans les heures qui suivent).
• Si vous avez souffert d'une crise de malaria durant votre séjour, et même si elle a été prise en charge sur place, vous devez consulter dès votre retour.
• Si vous présentez des symptômes comme de la fièvre durant plus de 3 jours, des urines foncées, une jaunisse, de l’essoufflement ou une altération de la conscience, une hospitalisation d’urgence s’impose.
Pourquoi un test sanguin ?
De nombreuses maladies infectieuses débutent par les mêmes symptômes (état grippal, avec ou sans fièvre). Il est impossible de se baser sur ces seuls symptômes pour confirmer ou exclure une attaque de paludisme. En cas de signes suspects, il est donc essentiel, dès le retour chez vous, de demander une aide médicale, et de procéder à cette analyse de sang.
Les auto-tests vendus sur Internet sont peu fiables. Leur utilisation n’est pas recommandée.
Faut-il emporter un traitement d’urgence ?
En cas de long voyage (plusieurs semaines) dans une zone à risque, il peut être utile d'emporter un traitement d’urgence. Ceci n’est pas nécessaire lors d'un séjour touristique classique (mais il faut prendre son traitement préventif !). Pour établir la liste des médicaments du traitement d'urgence, tournez-vous vers votre médecin.
Un auto-traitement ne doit être pris que si aucun soin médical sûr n’est accessible dans les 24 heures. Il faudra tout de même consulter ensuite un médecin aussi vite que possible, parce que toutes les fièvres, même calmées avec un traitement anti-malaria, ne sont pas dues au paludisme.
Si les symptômes se manifestent au retour, un diagnostic rapide est toujours possible et un auto-traitement est absolument déconseillé.
Que faire de retour en Belgique ?
Si avez eu des soupçons pendant le séjour ou si vous ressentez des symptômes dans les trois mois qui suivent votre retour, vous devez consulter le plus vite possible. Une simple analyse de sang suffit pour poser un diagnostic.