Alzheimer : soutenir les proches est crucial
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Il est important de proposer très tôt un soutien aux proches des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, afin de réduire les risques de dépression.
Des psychiatres anglais (University College London) ont réuni quelque 300 proches de malades, sachant qu’au départ aucun ne présentait de signes de dépression. Un peu plus de la moitié ont intégré un programme spécifique de soutien et d’accompagnement. Des psychologues formés à cette intervention se sont rendus périodiquement à domicile afin d’identifier les problèmes rencontrés par les aidants proches, leur proposer un support émotionnel et les initier à des techniques de relaxation. Des bilans sont intervenus à échéances régulières pendant deux ans.
La première observation met en évidence des scores d’anxiété bien plus favorables parmi ceux qui avaient bénéficié d’un accompagnement. L’autre donnée, liée à la précédente, indique que dans ce groupe, le risque de développer les signes cliniques de la dépression au cours des deux années de suivi est divisé par sept, par rapport aux personnes qui n’ont pas intégré le programme de soutien. Et puisque cet élément est important en termes de gestion des budgets de santé, les auteurs soulignent qu’en prenant tout en compte, le coût global de la prise en charge n’augmente pas.
Comme l’explique en substance Le Quotidien du Médecin, « une proportion considérable des proches de patients souffrant de démence présente un trouble anxieux ou dépressif. Or, les politiques de santé négligent ces conséquences, tout en partant du principe que la famille sera le principal support du malade ».
Voir aussi l'article : Alzheimer : la méditation pour les patients et les proches