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Alzheimer : que dit votre manière de parler ?
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Des altérations dans la fluidité du langage, des pauses, des ralentissements, des mots difficiles à trouver… : ces signes peuvent-ils traduire une lente dégradation des facultés mentales, voire le développement d’une démence ?
En l’absence de traitement efficace, le diagnostic précoce est l’une des clés majeures de la prise en charge de la démence, dont la maladie d’Alzheimer. Des études précédentes ont ainsi établi un parallèle entre la perte d’audition et le déclin des facultés cognitives. Ici, une équipe américaine (université du Wisconsin) a conduit des tests réunissant des seniors soit sans problème cognitif, soit présentant un déficit cognitif léger (susceptible d’évoluer vers une démence) et avec de forts antécédents familiaux de maladie d’Alzheimer (ce qui constitue un facteur de risque d’en souffrir à son tour). Il leur a été demandé de décrire des photos.
Débit plus lent, difficulté à trouver ses mots...
L’analyse montre que le langage des seconds (déficit léger) est bien plus altéré, avec davantage d’hésitations (« euh… »), un débit plus lent, un rythme plus haché, un vocabulaire plus pauvre, des idées moins structurées et moins étoffées, plus de difficultés à trouver ses mots, moins de fluidité… Les chercheurs indiquent que cela n’est pas dû à des déficiences intrinsèques, mais reflète la dégradation des capacités cognitives, à un stade où la déficience n’est encore que légère. Et ils renvoient à d’autres recherches qui avaient déjà souligné la possibilité d’une association, avec des modifications du langage jusqu’à dix ans avant que la démence soit diagnostiquée.
Il est évident qu’un appauvrissement du langage ne constitue pas le signe formel, indéniable, d’un risque d’évolution vers Alzheimer. Mais dans certaines circonstances, il pourrait constituer un signal d’alarme, et alors inciter le médecin à porter une attention plus soutenue à la progression du patient, surtout si d’autres symptômes, même modestes, apparaissent (concernant en particulier la mémoire). En fait, cette étude répond à la nécessité d’identifier le plus tôt possible des manifestations d’une dégradation cognitive, permettant alors d’aider plus efficacement le patient.
Voir aussi l'article : Perte d’audition, perte de mémoire ?