Harcèlement sur Internet : en parlez-vous avec votre enfant ?
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La fréquence et la qualité des moments passés en famille, en particulier en termes de communication, protègent les enfants victimes de cyberharcèlement.
On parle aussi de cyberintimidation, dont les conséquences peuvent être dramatiques. Comme l’explique cette équipe canadienne (université McGill), « les problèmes émotionnels et comportementaux sont trois à cinq fois plus fréquents chez les jeunes qui sont victimes de cette forme de harcèlement ». Dépression, anxiété, toxicomanie, automutilation, pensées suicidaires et tentative de suicide… : les effets sur la santé mentale sont particulièrement sérieux. Et ceci a été confirmé par une étude réalisée auprès de quelque 20.000 enfants et adolescents, où il apparaît qu’un sur cinq a été ou est confronté à de la cyberintimidation (à des degrés très divers).
Ce qu'on a également constaté, c’est que « l’impact de cette forme de harcèlement est plus marqué chez les jeunes qui prennent le moins souvent le repas du soir en famille, ce qui permet de croire que la communication et les liens familiaux étroits réduisent certains des effets anxiogènes chez les victimes ». Les repas en famille donnent lieu à des échanges et représentent des occasions de soutien social, qui contribuent au bien-être des enfants, petits et grands, et apaisent leurs angoisses.
Ceci étant, ces observations concernant le repas du soir peuvent être élargies à bien d’autres circonstances, comme le petit déjeuner ou l’accompagnement de l’enfant pendant le trajet vers l’école. En fait, poursuivent les chercheurs, « en discutant avec les enfants de leurs habitudes, notamment sur Internet, les parents peuvent fournir les outils pour endiguer les problèmes liés au harcèlement électronique, lesquels peuvent être difficiles à déceler ». Privilégier des espaces et des moments de dialogue avec son enfant pour prévenir l’escalade, en somme.
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