Cancer : oui aux médecines douces, mais avec prudence

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news Une proportion importante des patients souffrant de cancer a recours aux médecines non conventionnelles : ces thérapies alternatives peuvent être utiles, mais sous certaines conditions.

Le point clé : ces soins ont une fonction complémentaire et ne peuvent prétendre à une efficacité thérapeutique en se substituant en tout ou en partie aux traitements classiques (dont la chimiothérapie). Mais ils peuvent contribuer à une amélioration de l’état de santé du patient par une action positive sur la fatigue, le sommeil, l’anxiété, les nausées et les vomissements… Homéopathie, acupuncture, phytothérapie, sophrologie, yoga… : les bienfaits pour le corps et l’esprit peuvent être réels, même si cela est mis sur le compte d’un effet placebo.

Dans un dossier consacré à cette thématique, Le Figaro a interrogé le Pr Simon Schraub, directeur honoraire du Centre de lutte contre le cancer, à Strasbourg. Il rappelle d’abord que pour être validés, les traitements, et donc ici ceux contre le cancer, doivent prouver leur efficacité à la suite d’études longues et rigoureuses, réalisées selon des schémas extrêmement précis et complexes, auxquels ne répondent pas les démonstrations d’efficacité avancées par les tenants des thérapies non conventionnelles.

Il faut toujours prévenir son médecin


Ensuite, il s’avère que dans le mois qui suit le début d’un traitement anticancéreux classique, 30% des patients se tournent vers au moins un type de médecine parallèle, une proportion qui augmente par la suite, puisqu’on estime que globalement, 60% des personnes traitées pour un cancer ont recours à une médecine douce. Et si un tiers pensent que ce traitement alternatif aide à lutter contre la maladie elle-même, 99% n’abandonnent pas pour autant la chimiothérapie et/ou la radiothérapie. Le message insistant sur la complémentarité entre ces recours est beaucoup mieux ancré que par le passé.

Les raisons pour lesquelles les patients se tournent vers les médecines non conventionnelles renvoient donc à un espoir accru de guérison en luttant contre le cancer lui-même, à l’atténuation des symptômes de la maladie et des effets secondaires des traitements classiques, au renforcement du système immunitaire, ou encore à une participation plus active au traitement. Comme l’explique Le Figaro, « sur certains points, les médecins donnent tout à fait raison à ces patients, voire les encouragent à aller vers des soins qui peuvent améliorer leur bien-être. Et le recours à un coiffeur ou à une maquilleuse, par exemple, peut aussi s’avérer extrêmement précieux ».

Un problème porte sur cette proportion de patients - entre 30% et 50% selon les enquêtes - qui recourent aux thérapies alternatives sans en informer leur cancérologue. Or, dans certaines circonstances, elles peuvent présenter des risques (infection virale ou bactérienne, nausées, fatigue, interactions entre certaines plantes et des médicaments de chimiothérapie…). Si beaucoup de médecins ne s’opposent pas - ou plus - aux médecines douces, ils demandent néanmoins impérativement à leurs patients de les informer lorsqu’ils envisagent d’y avoir recours.

Source: Le Figaro (www.lefigaro.fr)

Dernière mise à jour: avril 2017

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