Sexualité : en parlez-vous avec votre médecin ?

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news Les questions concernant la sexualité sont à peine effleurées lors des consultations médicales de routine. Une occasion manquée, en fait, d’aborder ce sujet si important.

Cette étude a concerné les adolescents, mais sur le fond, le constat peut aisément être élargi aux adultes. Des chercheurs de la Duke University (Etats-Unis) ont enregistré et ensuite analysé dans le détail le déroulement de plusieurs centaines de visites médicales scolaires annuelles, concernant des jeunes âgés de 12 à 17 ans, autrement dit l’âge des découvertes sexuelles, et dès lors des premiers risques (grossesse non désirée, maladie sexuellement transmissible).

Que montrent les résultats ?

Sur un plan quantitatif, la durée moyenne de la consultation s’établit à 23 minutes. Dans deux tiers des cas (65%), la sexualité est abordée, mais pendant… 36 secondes en moyenne. Autrement dit, pas grand-chose.

Sur un plan qualitatif, l’écrasante majorité des étudiants se contentent de répondre par « oui » ou par « non » (à l’une ou l’autre question du type « As-tu des relations sexuelles régulières ? » ou « Utilises-tu une protection ? ». Une conversation plus approfondie n’est engagée que dans… 4% des cas. Les filles sont plus enclines à la discussion, en raison de leurs préoccupations concernant la contraception. Enfin, un autre enseignement montre que plus le médecin insiste sur le caractère confidentiel de l’entretien, plus l’adolescent est disposé à aborder ces sujets.

A l’évidence, cette absence de dialogue est extrêmement regrettable, insistent les auteurs. Au demeurant, cela ne vaut certainement pas que pour les visites médicales scolaires, ni d’ailleurs que pour les seuls adolescents, même si ceux-ci constituent un groupe particulièrement exposé aux risques d’une sexualité mal maîtrisée.

La sexualité devrait faire partie intégrante des thèmes abordés lors d’une consultation médicale de routine, qu’elle concerne les jeunes ou les adultes, hommes ou femmes, et que cela porte sur des soucis physiques ou psychologiques. Les réticences, les gênes, les tabous doivent absolument être surmontés, et les médecins se montrer plus proactifs, ne fût-ce d'ailleurs que pour s'assurer que tout va bien de ce côté-là.

Voir aussi l'article : Problèmes d’érection : surveillez votre coeur

Source: JAMA Pediatrics (http://archpedi.jamanetwork)

Dernière mise à jour: septembre 2020
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