Cholestérol : l'effet néfaste d'un mauvais sommeil
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Le syndrome d’apnées du sommeil semble exercer une influence (très) négative sur les taux de cholestérol et de triglycérides.
Les apnées obstructives du sommeil et la dyslipidémie (concentration anormale des lipides sanguins) constituent deux facteurs de risque indépendants de maladie cardiovasculaire, rappelle cette équipe suédoise (université de Göteborg). Des passerelles existent-elles néanmoins ? Les chercheurs ont analysé une banque de données regroupant quelque 9000 adultes européens (50 ans en moyenne), sans diagnostic d’hyperlipidémie (excès de lipides) au départ. Les données concernant le degré de sévérité des apnées du sommeil ont été croisées avec l’évolution du taux de lipides.
Résultat : on constate une relation très nette entre les deux paramètres. Plus les apnées du sommeil sont sévères, plus cela influence négativement le taux de cholestérol total, de mauvais (LDL) et de bon (HDL) cholestérol, ainsi que de triglycérides. Pour une raison encore inconnue, cette association est davantage marquée dans les pays d’Europe du Nord. Donc, les apnées du sommeil, en tant que telles, représentent un facteur de risque cardiovasculaire, mais aussi, ajoutent les auteurs, « leur degré de sévérité est associé, de manière indépendante, aux concentrations de cholestérol et de triglycérides ». Autant dire, et il s’agit d’une confirmation supplémentaire, que ce syndrome doit être considéré avec la plus grande attention.