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Rhumatismes : l’exercice physique pour protéger le cœur
news Les patients souffrant de rhumatismes sont plus exposés au risque de maladie cardiovasculaire en raison d’une altération de leurs vaisseaux sanguins. L’activité physique régulière exerce un effet préventif important.
Message principal : même si ce n’est pas toujours évident en raison des limitations fonctionnelles et de la douleur, les personnes présentant un rhumatisme doivent s'efforcer de pratiquer une activité physique « comme tout le monde », c’est-à-dire en respectant la recommandation de base : 150 minutes par semaine d’exercice d’intensité modérée ou élevée.
Un processus inflammatoire
Au-delà des bienfaits pour l’ensemble de l’organisme, le but consiste plus spécifiquement à améliorer le fonctionnement des vaisseaux sanguins, altérés par le processus inflammatoire lié au rhumatisme. Une équipe brésilienne (université de Sao Paulo) a analysé les données recueillies dans le cadre d’une dizaine d’études, et qui se sont intéressées en particulier aux rhumatismes dits auto-immuns. On parle ici de maladies comme la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ou le lupus érythémateux systémique (LES).
Dans ces affections, les anticorps attaquent les propres tissus de l’organisme, et en particulier le tissu conjonctif, la structure qui contribue au soutien et à la protection des articulations, des tendons, des ligaments et des vaisseaux sanguins. La plupart des maladies rhumatismales auto-immunes augmentent le risque de développer des dépôts (plaques) dans les artères, avec un processus de durcissement (rigidité) : c’est l’athérosclérose, un facteur de risque majeur d’accident cardio (infarctus…) et cérébrovasculaire (AVC).
Des améliorations significatives
La méta-analyse réalisée par les chercheurs brésiliens a porté sur des exercices de divers types : vélo classique ou stationnaire, marche rapide en extérieur ou sur tapis roulant, séances de musculation… En moyenne, ces programmes d’activité physique se sont étalés sur trois mois. Le résultat global met en évidence des « améliorations significatives » de la fonction vasculaire (notamment la capacité de dilatation des vaisseaux et le flux sanguin). Les activités aérobies (marche, vélo…) induisent des bénéfices probants, encore que pour un résultat encore plus favorable, elles devraient être accompagnées d’exercices de force.
Les spécialistes commentent : « Globalement, les études cliniques disponibles mettent en évidence un effet bénéfique de l’activité physique sur les marqueurs de la fonction vasculaire. Cet impact important soutient que l’activité physique doit intervenir dans la prise en charge non médicamenteuse de ces patients ».
Voir aussi l'article : Rhumatismes : quelle alimentation pour soulager les symptômes ?