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Endométriose : la piste génétique
news On estime qu’environ une femme sur dix souffre d’endométriose. Généralement bénigne, elle se traduit néanmoins par des règles abondantes et douloureuses, ainsi que par des manifestations digestives pénibles. L’endométriose est incurable, pour le moment en tout cas. Des chercheurs, réunis au sein de l’International Endogene Consortium, viennent d’identifier une piste génétique qui ouvre des perspectives pour la mise au point, à terme, d’un traitement efficace.
L’endométriose est liée à la présence de tissu utérin en dehors de la cavité utérine (cavité péritonéale, organes digestifs, ovaires…). Le diagnostic est posé sur base des symptômes cliniques, par imagerie médicale, et formellement confirmé par cœlioscopie. Le traitement est hormonal, et le cas échéant chirurgical. Néanmoins, la maladie récidive fréquemment. Des scientifiques américains, anglais et australiens se sont donc penchés sur la thèse d’une prédisposition génétique, en scrutant le génome de quelques 6.000 patientes avec des antécédents familiaux d’endométriose. Et deux anomalies spécifiques ont été mises en évidence : l’une sur le chromosome 1, l’autre sur le chromosome 7. « Ces recherches fournissent la première preuve solide que des variations génétiques rendent certaines femmes plus susceptibles de développer une endométriose », souligne le Pr Zondervan, l’une des coordinatrices de cette étude. L’intérêt ? Il s’exprime en termes de diagnostic précoce et, à terme, de mise au point d’outils thérapeutiques plus efficaces et plus ciblés.