Pipi au lit : enlever les amygdales ?
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Certains enfants présentant une énurésie nocturne (pipi au lit) pourraient tirer bénéfice de l’ablation des amygdales.
Mais ceci ne vaut que dans des circonstances particulières, explique en substance le Dr Philippe Tellier, pour le « Journal international de médecine ». Une équipe américaine (Children’s Hospital of Michigan) a conduit une étude d’observation incluant quelque 400 enfant et adolescents, âgés de 5 à 18 ans, souffrant d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et ayant tous bénéficié de l’ablation des amygdales et/ou des végétations. Parmi ces jeunes, un quart (âge moyen : 8 ans) présentaient une énurésie nocturne.
Au terme d’un suivi postopératoire d’environ un an, il s’est avéré que l’énurésie nocturne avait disparu dans la moitié des cas, et pour la majorité endéans le mois après l’ablation des amygdales et/ou des végétations. Différents éléments ont été associés à une mauvaise réponse à l’intervention, comme la prématurité, l’obésité, les antécédents familiaux d’énurésie nocturne, la sévérité de l’énurésie, ou encore les difficultés à se réveiller. Les bénéfices sur l’incontinence urinaire diurne ont quant à eux été relativement modestes.
Le Dr Philippe Tellier commente : « Ainsi, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez l’enfant est associé une fois sur quatre à une énurésie nocturne. Celle-ci disparaît dans environ 50% des cas après l’ablation des amygdales ou des végétations, ce qui devrait inciter à ce type d’intervention tout au moins en l’absence de facteurs de risque de moins bonne efficacité, identifiés dans cette étude ».
Les détails sont publiés dans le « Journal of Pediatric Urology ».