Pour la santé : l'huile d'olive oui, mais vierge
news L’huile d’olive est riche en acides gras mono-insaturés et en composés dont certains seraient bénéfiques pour la santé. Mais le type d’huile joue un rôle important sur ce plan : idéalement, il faut qu’elle soit vierge.
L’huile d’olive constitue une partie intégrante du régime méditerranéen, puisqu’elle en représente la matière grasse principale. Son intérêt pour la santé réside en particulier dans sa teneur en tocophérol (vitamine E) et en polyphénols, alors que ses acides gras mono-insaturés sont nettement moins néfastes que les acides gras saturés, présents en quantités trop élevées dans bien des sources de gras. Un litre d'huile d'olive pèse environ 920 g. Dans 100 g, on trouve 73 g d'acides gras mono-insaturés, 14 g d'acides gras saturés et 11 g d'acides gras polyinsaturés.
Antioxydante et anti-inflammatoire
Par une action antioxydante et anti-inflammatoire, l'huile d'olive est identifiée comme un aliment bénéfique contre les maladies cardiovasculaires et certains types de cancer, pour autant évidemment qu’on n’en abuse pas. Ceci étant, il n’existe pas qu’une seule sorte d'huile d’olive.
Une équipe espagnole (université de Jaén) a suivi quelque 4500 patients présentant un syndrome métabolique, caractérisé en tout ou en partie par une hypertension artérielle, une hyperglycémie, un taux de cholestérol trop élevé et un excès de graisse au ventre (tour de taille). Ces éléments augmentent considérablement le risque de maladie et d’accident cardio (infarctus…) et cérébrovasculaire (AVC), ainsi que de diabète. Et parmi ces maladies, il y a l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, c’est-à-dire l’obstruction progressive d’une artère des jambes par un dépôt de cholestérol.
Des quantités raisonnables
Au départ, les participants à cette étude ne souffraient pas d'artériopathie. Les chercheurs les ont répartis en plusieurs groupes en fonction de leurs habitudes alimentaires, et en particulier leur consommation d’huile d’olive. Le suivi a duré de longues années, et il s’avère que si l’huile d’olive vierge semble exercer un effet protecteur, ce n’est pas le cas, au contraire, de l’huile de grignons. Ceux-ci sont un sous-produit de l’extraction de l’huile d’olive, composé des peaux, de pulpe et des fragments de noyaux. Une huile résiduelle est extraite de ces résidus solides. En d’autres termes, toutes les huiles d’olive ne se valent pas.
Le Dr Philippe Tellier (Journal international de médecine) observe que si cette étude laisse supposer que l’huile d’olive vierge pourrait être bénéfique pour le système vasculaire, et en particulier pour les artères des jambes, d’autres travaux sont nécessaires pour confirmer cet intérêt sur une population beaucoup plus large. Ici, les participants présentaient un profil assez spécifique. En tout cas, au vu des résultats d’autres recherches, il est sans doute sain de substituer les matières grasses saturées par des quantités raisonnables d’huile d’olive… vierge.
Voir aussi l'article : Les bienfaits des olives, les stars des apéros