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Alcool et démence : alors, on peut boire ou pas ?
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Plusieurs études suggèrent qu’une consommation modérée d’alcool exerce un effet protecteur contre la démence, alors que l’abstinence augmente le risque. De nouveaux éléments semblent aller en ce sens.
Une équipe franco-britannique a analysé des données concernant quelque 9000 personnes, âgées de 35 à 55 ans au départ du suivi, entamé en 1985-88. La consommation habituelle d’alcool a été évaluée à intervalles réguliers, et les cas de démence ont été recensés jusqu’en 2017. Que constate-t-on ?
• L’abstinence en milieu de vie est associée à une augmentation du risque de démence par rapport à une consommation modérée (entre 1 et 14 unités par semaine).
• Parmi ceux et celles qui boivent plus de 14 unités par semaine, chaque consommation de 7 unités supplémentaires accroît le risque de démence de 17%.
• En cas d’hospitalisation liée à la consommation d’alcool, le risque de démence est multiplié par quatre.
• Entre le milieu de vie et l’âge avancé, l’abstinence à long terme, la réduction de la consommation et une consommation abusive sont associées à un risque plus élevé de démence par rapport à une consommation modérée constante.
• L’ampleur du sur-risque lié à l’abstinence en milieu de vie pourrait en partie être modulée par la présence de facteurs de risque cardiométabolique (hypertension, diabète…), qui ont incité à ne pas (ou ne plus) boire d’alcool. Il apparaît en effet que les abstinents exempts de risque cardiovasculaire et/ou métabolique en milieu de vie sont moins exposés au risque de démence que l’ensemble de la population abstinente.
Ce lien entre l’alcool et le risque de démence est mal compris, et certainement pour ce qui concerne l’abstinence. En rappelant aussi que les effets de l’alcool sont évidemment bien plus larges, et qu’il est impératif de se limiter à des quantités (très) raisonnables.