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Coloscopie ou colonoscopie: préparation, régime, anesthésie, procédure
dossier
La coloscopie ou colonoscopie est un examen qui permet d’explorer les parois du rectum et du côlon à l’aide d’un endoscope (câble muni d’une caméra). Elle peut ainsi détecter d’éventuelles anomalies : présence de polypes, d’inflammation ou des lésions des tissus. En quoi consiste la procédure ? Quel régime faut-il suivre avant l’intervention ? Préparation, anesthésie, durée, récupération… Voici ce qu’il faut savoir sur la colonoscopie.
Quand une coloscopie ou colonoscopie est-elle pratiquée ?
La coloscopie est pratiquée pour comprendre la cause de certains symptômes, comme des maux de ventre persistants et inexpliqués, des diarrhées chroniques, constipation fréquente, la présence de sang dans les selles… On procède également à cet examen pour dépister le cancer du côlon entre 50 et 74 ans. Si vous avez des antécédents familiaux de cancer du côlon, votre médecin vous prescrira une colonoscopie plus tôt. Les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (Crohn, colite ulcéreuse) seront également suivies de plus près.
Voir aussi l'article : Sang dans les selles : les causes et quand s’inquiéter
Dépistage du cancer du côlon
Le cancer du côlon se développe à partir de polypes qui se forment sur la muqueuse intestinale. Le dépistage du cancer colorectal par coloscopie consiste donc à identifier ces polypes bénins et à les éliminer avant qu’ils ne dégénèrent en tumeur maligne. Ce processus prend en moyenne dix ans. Dans de nombreux cas, il est donc possible de dépister très tôt le cancer, souvent même avant qu’il soit question de tumeur.
Le dépistage précoce du cancer du côlon est effectué de manière systématique entre 50 ans et 74 ans. Après en avoir fait la demande aux autorités compétentes, vous recevez un test de selles par la poste. Il suffit de renvoyer au laboratoire l’échantillon que vous prélevez vous-même, afin qu’il examine la présence éventuelle de sang (visible).
Vous recevez le résultat endéans les deux semaines. En cas d’anomalie, votre médecin traitant vous envoie chez un spécialiste qui procédera à une coloscopie, un examen endoscopique de l’intestin.
Voir aussi l'article : Des polypes au cancer du côlon : l’importance du dépistage
Procédure : comment se déroule la coloscopie ?
Le gastro-entérologue procède à l’examen à l’aide d’un endoscope : un tuyau flexible au bout duquel est fixée une petite caméra équipée d’une lampe. La lampe offre une excellente vue des viscères. La caméra est reliée à un écran sur lequel le médecin suit le trajet de la caméra. Le médecin peut ainsi examiner la paroi interne du rectum, du côlon et de la dernière partie de l’intestin grêle. Il peut intervenir immédiatement, par exemple pour enlever un polype, prélever un morceau de tissu pour analyse (biopsie) ou pour endiguer une hémorragie.
La colonoscopie se déroule généralement sous anesthésie générale. Le patient est couché sur le côté. De l’air est parfois insufflé par l’anus pour permettre au médecin de mieux visualiser les parois du côlon. L’intervention dure entre 20 et 30 minutes. Parfois plus s’il faut procéder à l’ablation de polypes.
Préparation : quel régime faut-il suivre avant une coloscopie ?
L’intestin doit être propre (sans selles) pour que la coloscopie puisse être un succès. Une préparation rigoureuse doit être respectée avant l’intervention.
- Certains centres conseillent un régime sans résidu durant 3 jours avant l’examen. Il est donc demandé de ne pas manger de fruits, de légumes, d’aliments riches en fibres, ni de viandes grasses durant ce laps de temps.
- Le soir précédant la coloscopie et le matin de l’intervention, vous devrez prendre un laxatif. Le produit accélère les mouvements des intestins et provoque de la diarrhée. L’examen peut avoir lieu dès que le liquide qui s’échappe de vos entrailles est (presque) transparent.
- Vous devrez être à jeun au moins 6 heures avant l’examen.
- Vous devrez également cesser de prendre certains médicaments, qui aggravent le risque de complications : le fer (sept jours avant l’examen), certains antidouleurs comme l’ibuprofène et parfois des anticoagulants. Votre médecin peut vous dire quand cesser de prendre les anticoagulants. Suivez strictement ses recommandations.
Récupération après une coloscopie : douleurs et complications
En général, vous pouvez rentrer chez vous quelques heures après l’intervention. Vous devrez toutefois être accompagné par un proche après l’examen. Si on vous a retiré des polypes, vous resterez sans doute sous surveillance pour une nuit à l'hôpital.
Quelques heures après une coloscopie, vous pouvez présenter des crampes abdominales, des ballonnements ou des flatulences causés par l’air insufflé dans le côlon lors de l’examen.
La coloscopie est un examen sûr mais le risque de complication n’est pas nul. Les complications occasionnelles sont :
- risque de perforation de la paroi de l’intestin
- risque d’hémorragie (en particulier si on vous a retiré des polypes)
Si vous présentez des douleurs abdominales (parfois plusieurs jours après l’intervention), contactez votre médecin ou votre gastro-entérologue.