Votre enfant met du temps à s'endormir le soir? Testez l'astuce de ce pédiatre

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dossier Votre enfant met des heures à s’endormir? Il se relève et vient vous voir 50 fois? Vous avez tout essayé et le rituel bain, histoire, dodo, câlin n’est (plus) d’aucune efficacité? Essayez l’astuce donnée par Arnault Pfersdorff, le célèbre pédiatre de l’émission Les Maternelles.

Au secours, mon enfant n’arrive pas à s’endormir!

Cette difficulté à trouver le sommeil en soirée survient assez fréquemment aux 2-3 ans de l’enfant, quand il prend conscience que la vie continue sans lui une fois que papa et maman l’ont mis au lit. « Quand vous étiez enfant, c’était monstrueux d’aller au lit! A 2-3 ans, on n’a pas envie d’être droppé dans son lit, et les parents « ciao à demain, bonne nuit, maintenant on dort ». On a bien compris que la vie continuait à la maison le soir, alors on a envie de rester avec papa et maman. » explique le Dr Arnault Pfersdorff, auteur du récent ouvrage Votre enfant de 0 à 16 ans, dans un live Instagram de la chroniqueuse des Maternelles Marie Perarnau.

Vers 16.30 mn de la vidéo à la question « mon enfant n’arrive plus à s’endormir le soir, que faire? », la réponse du Docteur change des conseils habituellement donnés dans ce genre de situation, qui se résument généralement par trouver la bonne fenêtre d’endormissement (coucher plus tôt ou plus tard l’enfant), garder toujours le même rituel rassurant (repas, bain, histoire, dodo), consacrer un temps de qualité en soirée avec votre enfant, et éviter les sources importantes de stimuli (écrans, bruit, projections lumineuses dans la chambre, etc.).

Si vous avez essayé tout ce qui est pré-cité, mais que votre bambin continue à se lever, jouer, chanter, danser, faire la roue, aller aux toilettes et réclamer un 50e verre d’eau tous les soirs, si votre enfant est en bonne santé et qu’il a des bonnes nuits de sommeil par ailleurs, essayez l’astuce ci-dessous.

Rendre la chambre de son enfant conviviale

« Avant tout, je demande toujours aux parents où dort l’enfant: seul, à l’étage ou pas. Car des peurs peuvent s’installer s’il ne dort pas au même étage que ses parents, par exemple. Ensuite, l’idée, c’est de rendre la chambre de l’enfant conviviale. Finalement, vous n’y allez que pour ranger ses affaires, faire le ménage, ou lui dire « je te raconte une histoire et après c’est dodo ». L’horreur! L’enfant va associer la chambre à « je t’abandonne, moi je vais continuer la fête ». A 2 ou 3 ans, l’enfant sait très bien que c’est plus sympa au salon. Voici comment faire:

  • Dans la journée, dites à votre l’enfant: « Tu m’invites dans ta chambre? Moi je resterais bien avec toi ». On se met par terre, on ne fait pas attention à lui, et on fait ce qu’on a à faire. Ordinateur, courrier, on fait ce qu’on veut, mais on ne s’occupe pas de lui. Chacun vaque à ses petites occupations. De temps en temps on s’absente (« je vais chercher quelque chose »), et puis on revient aussitôt. On va ensuite espacer de plus en plus les absences.
  • Répétez plusieurs fois par jour ces moments dans la chambre de l’enfant. La chambre devient un lieu de convivialité.
  • Une fois le coucher arrivé, on évite certains mots: « aller au lit », « on va aller dormir », « brosse-toi les dents, c’est l’heure »: horreur pour l’enfant! Après le repas, on ne parle pas donc pas d’aller au lit. On dit, tu m’invites de nouveau dans ta chambre? »
  • Comme en journée, on s’installe dans la chambre de son enfant. Sauf que là, la lumière est plus que tamisée, on a tiré les volets avant, on met une petite lumière, on se met par terre et on ne s’occupe pas de lui. L’enfant fait ses petits trucs. Et pareil, on fait des allers-retours, on s’absente et on revient. On ne prononce pas les mots interdits « c’est l’heure de faire dodo »… L’enfant comprend que papa est là, maman est là, je n’ai pas à m’angoisser.
  • On ne raconte pas forcément une histoire! L’histoire met le cerveau de l’enfant en ébullition, ça réveille son imagination, et ça peut ne pas l’aider à entrer dans le sommeil, encore plus s’il y a des émotions…
  • On fait ces allers-retours, et petit à petit, on va voir que son enfant commence à piquer du nez. La mélatonine commence à agir.
Certes, cette méthode demande de l’organisation et de la patience. Mais en général, sur deux semaines, c’est réglé. Et bien sûr, vous pouvez alternez: un coup papa, un coup maman. »

auteur : Amélie Micoud - journaliste santé

Dernière mise à jour: mars 2023

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