Vaccination contre le mpox (variole du singe) : pour qui ?

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Vaccination contre le mpox (variole du singe) : pour qui ?

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La variole du singe est une infection causée par le virus Mpox. La maladie sévit principalement en Afrique du Centre et de l’Ouest. Mais, au printemps 2022, elle s’est répandue en Europe.

Le mpox se transmet quasi exclusivement par contact physique et sexuel et concerne surtout les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Un vaccin existe contre le mpox : celui qui protège également contre la variole classique. 

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Comment fonctionne le vaccin ?

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© Getty Images

Le vaccin en question s’appelle Imvanex. Lorsque le virus mpox est apparu chez nous, la quantité de vaccin disponible était limitée. Par conséquent, l'obtention d'un vaccin était soumise à des conditions strictes. À l'automne 2022, une grande quantité de vaccins a été produite ce qui a permis d'assouplir les conditions d'obtention..

Le vaccin contre la variole contient un virus vivant atténué. Il ne peut pas se multiplier dans le corps. L’Imvanex peut provoquer certains effets secondaires légers comme des maux de tête, des nausées, des douleurs musculaires, de la fatigue et des réactions à l’endroit de l’injection (douleur, rougeur, gonflement, durcissement cutané et démangeaisons). Il faut deux doses, administrées à un intervalle minimum de 28 jours, pour être protégé.

Les personnes immunodéprimées peuvent se faire vacciner en toute sécurité mais il est possible que le vaccin soit moins efficace.


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Qui peut se faire vacciner ?

Vaccination préventive

Jusqu’à la fin de l’année 2022, les personnes faisant partie des groupes à risque pouvaient se faire vacciner préventivement contre le mpox mais ce n’est plus possible depuis le 1er janvier 2023, à l’exception des personnes ayant déjà reçu une première dose du vaccin. Elles peuvent encore recevoir une deuxième dose en 2023.

Qu’entend-on par groupes à risques ?

  • Les hommes ayant des rapports sexuels avec plusieurs partenaires masculins
  • Les hommes et les trans travailleurs du sexe
  • Les femmes qui prennent la PrEP (une pilule qui protège du VIH) et ont des rapports sexuels avec des partenaires multiples
  • Les patients souffrant de graves problèmes immunitaires qui sont particulièrement exposés au développement d’une infection grave
  • Les personnes qui travaillent en laboratoire et effectuent des cultures de virus

Vaccination après contact à risque

Les personnes ayant eu un contact à risque peuvent se faire vacciner endéans les quatre jours, aux conditions suivantes :

  • Vous avez eu un contact à très haut risque (par exemple avec des partenaires sexuels ou après un contact physique prolongé)
  • Vous avez eu un contact risqué (par exemple avec des membres de votre foyer ou des personnes qui partagent du matériel) et vous êtes exposé à une infection grave
  • Vous travaillez dans le secteur de la santé et vous avez eu un contact à haut risque sans protection adéquate
  • Dans des cas exceptionnels, on peut administrer le vaccin jusqu’à deux semaines après exposition, si la personne concernée présente un risque particulier de déroulement grave de la variole du singe.

On déconseille le vaccin dans d’autres cas :

  • Aux personnes souffrant d’une infection aiguë ou de fièvre
  • Aux personnes ayant déjà eu la variole
  • Aux jeunes de moins de 18 ans, sauf cas exceptionnels
  • Aux personnes allergiques au vaccin ou à un de ses composants 

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Le vaccin est-il sûr ?

On en sait encore très peu sur le degré de protection offert par le vaccin contre le mpox. Il est possible que certaines personnes souffrent d’une infection légère après vaccination et qu’elles soient contagieuses. Il est donc important de continuer à respecter les mesures de protection contre la variole du singe.

  • Si vous remarquez la présence de pustules sur votre peau, faites-vous examiner par votre médecin
  • Abstenez-vous de contacts intimes ou sexuels jusqu’à ce que les croûtes aient disparu
  • Isolez-vous si vous êtes positif au mpox

Sources :

https://www.sciensano.be
https://www.itg.be
https://www.rivm.nl
https://www.zorg-en-gezondheid.be

auteur : Sara Claessens - journaliste santé

Dernière mise à jour: mars 2023

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