Ménopause, traitement hormonal (THS) et cancer du sein
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Une récente étude confirme que le traitement hormonal de substitution (THS), administré lors de la ménopause, augmente le risque de cancer du sein. Faut-il pour autant le bannir ?
Cette relation est connue de longue date, mais l’influence du type de traitement et de sa durée n’est pas claire. Une méta-analyse publiée récemment tente de répondre à ces questions. Comme l’explique le Centre belge d’information pharmaco-thérapeutique (CBIP), cette étude montre que mis à part les œstrogènes administrés par voie vaginale, tous les traitements hormonaux de substitution utilisés pendant plus d’un an augmentent « légèrement » le risque de cancer du sein invasif. Le risque croît avec la durée du traitement, et il persiste plus de dix ans après son arrêt. Que peut-on en déduire ?
• Le CBIP est d’avis que le THS peut avoir une place comme traitement à court terme (< 1 an) des troubles gênants de la ménopause. Cette décision doit être prise en concertation avec la patiente, alors que la nécessité de poursuivre le traitement doit être évaluée régulièrement.
• Si l’atrophie des muqueuses est la seule raison du traitement, un gel lubrifiant est généralement suffisant. Si ce n’est pas le cas, l’estriol par voie vaginale est une alternative sûre.
• Si le THS est envisagé sur une longue période (> 1 an, et certainement > 5 ans), notamment en prévention de l’ostéoporose, le rapport risque - bénéfice doit être discuté avec la patiente, qui sera clairement informée du risque de cancer du sein (et de thromboembolie).
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