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Un jeune enfant imite-t-il l’adulte plutôt par distraction ou plutôt par réflexion ? De nouveaux éléments viennent alimenter la discussion.
Cette question peut sembler très abstraite, mais elle est fondamentale si l’on veut mieux comprendre les processus qui interviennent dans les mécanismes d’apprentissage du petit enfant. L’imitation en est une des clés. Voici une dizaine d’années, rapporte Santé Log, une étude publiée dans la revue « Nature » suggérait que les bébés (d’un âge moyen de 14 mois dans cette expérience) imitaient davantage par réflexion, en intégrant les objectifs d’une action, ainsi que le contexte dans lequel elle intervient.
Les chercheurs avaient procédé en demandant à un adulte de réaliser un geste très peu conventionnel, à savoir allumer un lampe en appuyant sur l’interrupteur avec le front : 70% des mômes ont reproduit le geste. Mais, mais… Cette proportion est tombée à 20% lorsque les mains de l’adulte ont été bloquées, à l’aide d’une couverture enroulée autour du corps. Le petit enfant, ont donc conclu les psychologues, comprend l’objectif, mais tient compte du contexte (ici la contrainte) pour le reproduire ou non.
Récemment, une équipe de l’institut Max Planck (Allemagne) a revisité cette expérience, en ajoutant d’autres conditions, et aboutit à des conclusions différentes. Nous n’entrerons pas dans les détails méthodologiques. Ce qu’il convient de retenir, c’est que l’enfant imite plus en raison du caractère remarquable de l’action, qu’en fonction de sa logique. Et la distraction (ludique) est essentielle. Les capacités de raisonnement d’un bébé sont réelles, mais pour capter son attention, le distraire, c’est crucial.
Ces résultats sont publiés dans la revue « PLoS One ».
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