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Myocardite virale : symptômes et traitement
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Myocardite virale : symptômes et traitement
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Votre rhume ne passe pas ? Après dix jours, vous êtes toujours fatigué et dépourvu d’énergie, vous faites de la rétention d’eau dans les jambes, vous ressentez une pression sur la poitrine, votre pouls est irrégulier ? Mieux vaut faire examiner votre cœur afin de dépister à temps une éventuelle myocardite.
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La myocardite, qu'est-ce que c'est ?
La myocardite est une inflammation du muscle cardiaque (myocarde) qui peut entraîner une insuffisance cardiaque irréversible. Malheureusement, cette atteinte ne présente aucun symptôme qui lui soit particulier. Il faut donc faire preuve de vigilance.
Qu’est-ce qui provoque la myocardite ?
Les infections virales ou bactériennes peuvent être à l’origine d’une myocardite, de même que certains médicaments, substances toxiques et infections fongiques. Nous nous concentrons sur la variante virale, dans la mesure où ce sont essentiellement les virus qui sont responsables de cette maladie en Europe occidentale.
Si vous souffrez d’un rhume d’origine virale, il se peut que le virus contamine d’autres types de cellules et envahissant votre corps, par exemple via les vaisseaux sanguins irriguant le cœur. Votre système immunitaire va certes lutter contre cette invasion.
Une myocardite virale se développe en plusieurs phases.
- Le virus pénètre une cellule du myocarde. Ce n’est possible que si une partie spécifique de la paroi du virus est capable de se raccrocher à une partie particulière de la paroi cellulaire. C’est le principe de la clef et de la serrure. Cette phase aigüe dure quelques jours, durant lesquels le virus se multiplie au sein des cellules et les détruit.
- La phase subaigüe débute quand le virus a pénétré les cellules : le sang transporte les cellules du système immunitaire dans le muscle cardiaque. Elles anéantissent le virus tandis que d’autres éliminent les cellules cardiaques détruites. Le tissu se régénère plus ou moins bien.
- La phase chronique survient environ quatre semaines plus tard. Le virus a disparu, le muscle cardiaque est réparé. Des tissus cicatriciels remplacent les tissus morts. Mais moins il reste de cellules, moins le muscle cardiaque peut fonctionner, pomper le sang, donc. C’est ce qui peut induire une insuffisance cardiaque.
La fonction du muscle peut également être réduite si le système immunitaire reste actif alors que le virus a disparu. Le pronostic des patients concernés est moins bon que celui de ceux dont le système immunitaire a arrêté son travail.
Les phases subaigüe et chronique peuvent s’étendre sur des semaines, voire des mois. Le déroulement et la durée d’une myocardite varient d’une personne à l’autre.
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Traitement
Le repos est parfois suffisant. Le sport et les travaux manuels durs sont donc proscrits. Pendant la phase aigüe, on conseille parfois de s’aliter. On prescrit des médicaments qui aident le cœur à faire son travail et combattent l’inflammation.
Le traitement dépend de la gravité de la myocardite. Attention : l’ibuprofène et le diclofenac ne sont pas indiqués, pas plus que la cortisone et l’azathioprine. Ces substances ont un effet immunosuppresseur qui peut accentuer la prolifération virale. Le traitement poursuit un objectif : éviter la perte de fonction du cœur. Dans certains cas graves, les patients ont besoin d’un nouveau cœur.
Même quand le médecin constate, examens à l’appui, que le cœur a retrouvé son fonctionnement normal, il faut éviter les travaux physiques pénibles et le sport pendant trois à six mois encore.
Le risque de myocardite augmente quand on n’observe pas un repos suffisant en cas d’infection, qu’il s’agisse d’un rhume ou d’une gastro-entérite. Il faut se ménager tant que les symptômes suivants n’ont pas disparu : fièvre, toux, épuisement, douleurs aux ganglions lymphatiques. On peut développer une myocardite même en l’absence de fièvre.
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Sources :
