news Existe-t-il une association entre la sédentarité et le risque de démence chez les personnes âgées ? C’est la question que s’est posée une équipe de chercheurs dans le cadre d’une vaste enquête menée auprès d’un groupe de Britanniques de plus de 60 ans. Les résultats ont montré qu’une inactivité prolongée augmentait les risques de démence. Mais à partir de combien d’heures passées assis ou allongé s’expose-t-on à ce risque ?
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La sédentarité a des effets dramatiques sur la santé. Ce constat n’est pas nouveau. Le temps d’éveil passé assis ou allongé est associé à un risque accru de mortalité toutes causes confondues. Peu importe que vous pratiquiez, ou non, une activité physique modérée à intensive. La sédentarité augmente les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 ou encore de cancer du côlon. Aujourd'hui, une étude publiée dans la revue JAMA démontre que la sédentarité peut également affecter la santé de notre cerveau.
L’étude a été menée sur les données collectées auprès de 49 841 Britanniques de plus de 60 ans. Leurs comportements ont été enregistrés grâce à un accéléromètre porté au poignet durant une semaine. Aucun des sujets ne souffrait de démence au moment de l’enquête. Après un suivi de 6 ans (en moyenne), 414 personnes ont reçu un diagnostic de démence toutes causes confondues. Un lien a pu être établi entre le nombre d’heures de sédentarité quotidiennes de ces patients et l’apparition des symptômes. Le risque de démence augmenterait de 8% chez les personnes présentant un comportement sédentaire plus de 10 heures par jour et de 63 % à partir de 12 heures d’inactivité par jour.
Si l’étude a pu mettre en avant ce lien entre sédentarité et la santé de notre cerveau, elle n’apporte cependant aucune explication sur les causes de ce rapport.
L’étude a également montré que le sport ne compensait pas les risques tant que vous restez assis durant 10 heures par jour. Même si vous entrecoupez vos stations assises prolongées par des activités sportives intenses, vous serez exposé au même risque de démence dès lors que vous passerez 10 heures (ou plus) par jour assis ou allongé.
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Selon cette même étude, il suffirait de réduire vos moments de sédentarité à 9h30 par jour pour écarter les risques de démence. Ce chiffre peut sembler facile à atteindre. Toutefois, notre style de vie peut vite nous amener à un excès de sédentarité : assis au bureau, dans la voiture, à table, devant la télé, devant son smartphone, à la toilette ou encore couché au lit pour lire un livre… Tous ces moments comptent et s’additionnent au fil de la journée. Imaginez une journée type : 6 heures de travail assis, 1 heure de transport en commun, 1 heure pour manger et 2 heures pour votre film du soir. Vous venez de passer 10 heures de votre journée assis.
Les personnes âgées peuvent très vite atteindre un tel nombre d’heures d’inactivité. Notamment, celles dont la mobilité est réduite.
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Selon les statistiques de la Ligue Cardiologique Belge, le Belge adulte reste assis en moyenne 6h39 par jour. Pour 22,2 % d’entre eux, ce chiffre s’élève à plus de 8 heures par jour. |
La sédentarité correspond au temps passé assis ou allongé entre le lever et le coucher. Elle se caractérise par une dépense d’énergie inférieure ou égale à 1,5 MET. Le MET (Metabolic Equivalent of Task) est l’unité de mesure permettant d’évaluer l’intensité d’une activité physique. En restant assis sans rien faire, votre corps dépensera 1 MET. Lors d’une partie de tennis, vous dépenserez 5 MET, soit 5 fois plus d’énergie qu’en restant assis.
La position statique debout correspond à 1,3 MET, faire la vaisselle à 1,5 MET, la marche lente à 2 MET, les travaux ménagers (balayer, cuisiner) à 3,5 MET. La course à pied peut nécessiter jusqu’ à 8 à 9 MET. Ces valeurs sont calculées pour une personne pesant 70 kg.
Mettre simplement votre corps en mouvement vous permet donc de lutter contre la sédentarité.
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Sources :
https://www.washingtonpost.com
https://onlinelibrary.wiley.com
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