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Décalottage du gland : il ne faut jamais forcer
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Forcer le décalottage du gland d’un enfant est inutile, voire dangereux. L’action du temps et une toilette simple suffisent le plus souvent.
La revue médicale Prescrire rappelle d’abord qu’à la naissance, presque tous les garçons ont le prépuce « collé » au gland par des adhérences. Le décalottage est impossible : autrement dit, on ne peut pas dégager le gland en ramenant le prépuce en arrière. Au fil du temps, la peau s’assouplit et le gland devient progressivement visible. Les adhérences disparaissent généralement d’elles-mêmes avant l’adolescence.
Pas de manoeuvre intempestive
Chez certains garçons, l’orifice du prépuce est trop étroit pour découvrir le gland : c’est un phimosis, qui ici aussi, dans la plupart des cas, disparaît tout seul avec le temps. En général, ces situations ne provoquent aucune gêne, aucune maladie et ne nécessitent pas d’intervention particulière. Quant au décalottage forcé, il doit être formellement déconseillé.
La revue Prescrire poursuit : « Il est inutile, et même néfaste, de vérifier si le gland de l’enfant peut être décalotté. Tirer sur le prépuce de manière forte ou répétée provoque parfois des microtraumatismes, une inflammation ou une infection. Dans certains cas, il devient impossible de recalotter le gland, ce qui nécessite une intervention médicale en urgence. Le mieux est donc de ne pas tenter de manœuvre intempestive… ».
Si nécessaire, le pédiatre jugera de l'opportunité de procéder de manière plus énergique (traitement local par corticoïdes ou intervention chirurgicale).
