10 questions à une Instamom | @seayouson: "Je n'ai jamais autant ri qu'entre deux contractions"

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Chaque grossesse est différente, et chaque naissance est unique... Dans cette rubrique, nous posons dix questions à une Instamom sur les hauts et les bas de la grossesse, les joies et les peines de la maternité, après quoi les questions sont soigneusement emballées et transmises à une autre instamom. Aujourd'hui, c'est la journaliste, auteure et bloggeuse @seayouson qui donne le coup d'envoi.

Comment as-tu annoncé ta grossesse à ta famille et à tes amis?

Pour les amis : de façon virtuelle. On a fait une vidéo avec plein d’images de nos voyages: New York, Los Angeles, l'Île Maurice… Et à la fin, apparaissait la première vraie écho (celle où il ressemble à un bébé et pas à un petit point). On avait mis sur la vidéo que c’était notre prochain voyage et que le décollage était pour le 25 décembre. La date annoncée de l’accouchement. À la famille, on a annoncé la grande nouvelle plutôt en vrai, de façon individuelle. On n’a pas fait de grande réunion de famille pour le dire.

Qu'est-ce que tu as aimé le plus en étant enceinte? Et qu'est-ce qui, au contraire, t'a été difficile?

Je n’ai pas aimé grand-chose pour être honnête. Disons que j’avais des beaux cheveux! Mais pour le reste… J’avais envie d’avoir un bébé avec mon mari parce que je savais qu’on se partagerait le travail. Alors que la grossesse, c’est une grande responsabilité que la future mère porte seule. Quand mon bébé bougeait, j’avais des brûlures d’estomac qui m’empêchaient de manger. Quand il ne bougeait pas, j’avais super peur parce que je croyais qu’il n’allait pas bien. Je n’étais pas immunisée contre la toxoplasmose, j’ai dû faire attention à tout ce que je mangeais et ce n’était pas une partie de plaisir. Et enfin, j’ai été forcée au repos début septembre jusqu’à la naissance, prévue donc pour le 25 décembre (il est né le 17) parce que menace d’accouchement prématuré. J’ai été cloîtrée à l’intérieur, avec interdiction de sortir et de travailler. Je suis quelqu’un d’hyper actif, avec plein de projets. Je me suis ennuyée comme jamais.

Si ton fils a des parrains et marraines, comment leur as-tu proposé ce rôle?

Mon petit garçon n’a ni parrain ni marraine. On a constaté que certains choix faits à la naissance finissent par poser des problèmes quand l’enfant devient plus grand. Je n’ai jamais eu de vrais contacts avec mon parrain et ma marraine et mon mari n’en a pas, parce que ce n’est pas dans sa tradition familiale. On s’est dit qu’on laisserait notre fils choisir les gens qu’il souhaitait avoir à ses côtés si un jour il a envie d’avoir une marraine et un parrain. ?? Je trouve ça assez chouette qu’il puisse choisir.

Quels éléments de ta liste de naissance t'ont été le plus utile?

Les heures de babysitting! J’avais fait une liste Kadolog et j’avais proposé d’acheter "gratuitement" deux heures de babysitting pour que les parents puissent souffler un peu. Nos copains ont pris les heures de babysitting en plus de leur cadeau officiel. Ils pensaient peut-être que je blaguais. Mais ils ont fini par garder notre bébé de deux mois pour qu’on puisse aller au théâtre. Sinon, techniquement parlant, je suis ravie d’avoir fait une liste de naissance "libre". Je mets les objets qui m’intéressent et les gens versent l’argent mais je reste libre d’acheter autre chose si ça s’avère plus nécessaire. Et quand tu n’as jamais eu d’enfant, tu penses que certaines choses vont te servir et en fait non. Ou bien tu as oublié certaines choses croyant que ce n’était pas pour toi et une fois que le bébé est là, tu te rends compte que tu t’es bien plantée…

https://www.youtube.com/watch?v=7Xn0PmNNqI8&t=258s

5 mots pour décrire ton accouchement, et 5 mots pour décrire ton post-partum

Rire (je n’ai jamais ri autant qu’entre deux contractions). Chaleur (c’était le 17 décembre le plus chaud de l’histoire de la Belgique). Douleur (j’ai poussé une heure et demie, ma péridurale ne faisait plus du tout effet quand il est passé). Soulagement (quand il est là, qu’il a deux mains, deux pieds, et juste ce qu’il faut de doigts et d’orteils). Adrénaline (c’est fou, ce shoot d’hormones qui te tient éveillée pendant la nuit alors que tu viens de faire un marathon).

Pour le post-partum, je dirais que j’étais tellement en forme que je n’ai absolument aucun souvenir de ce qui a suivi l’accouchement, honnêtement. Ou alors, c’est tellement pas glam qu’on oublie? C’est possible.

Qu'est-ce qui t'a surprise dans la maternité?

Les enfants des autres ne m’émeuvent pas particulièrement, je ne me rêvais pas mère depuis toujours et je n’ai, en prime, pas de bonnes relations avec ma propre mère. J’avais, inconsciemment, un peu peur de ne pas vraiment être faite pour ça. Mais depuis qu’il est né, c’est l’amour fou et je prends mon rôle très à cœur.

Quelles nouvelles habitudes as-tu développées en tant que maman?

Je ne suis pas du matin, je n’ai pas appris à l’être mais disons que je n’ai pas le choix. Mais je me suis mise au café, par contre, pour tenir.

Sachant ce que tu sais maintenant, ferais-tu quelque chose de différent si tu pouvais recommencer?

Je ferais tout pareil. Je me suis écoutée, j’ai refusé les visites à la maternité bien avant que le Covid l’impose à toutes les mères, je n’ai pas prévenu mes amis de la naissance de mon fils. J’ai attendu quelques jours. Ca a permis de ne pas me faire envahir à la maternité. J’ai donné un biberon parce que je ne voulais pas allaiter. Et je l’ai très bien vécu. Et lui aussi. Je suis partie en vacances plein de fois pendant mon congé de maternité. Oui, on peut partir avec un bébé si petit… J’ai tout aimé. Et je donnerais cher pour tout revivre. Non pas avec un autre enfant. Mais avec mon fils et mon mari. Je dis souvent que j’aimerais revenir cinq ans en avant pour tout recommencer pareil.

Qu'aimerais-tu dire à une future maman?

Écoute-toi. Fais ce qui est bon pour ta famille à toi au lieu de t’inquiéter de ce que les autres pensent. L’avis des autres n’est que la vie des autres, comme on dit. Ton bébé, ton corps, ta famille, ton choix. Tu ne revivras jamais ces moments-là. Ne laisse jamais personne te les voler.

À qui aimerais-tu transmettre ces questions?

À @silentjill! Parce qu’elle est hyper active alors qu’elle a 3 enfants. Franchement, chapeau.

Déborah Laurent, maman d'un petit Ezra et expatriée - fut un temps hors pandémie - sous le soleil de Palm Springs aux US, est l'auteure de Journal de bord d'une maternité décomplexée. "Soyez la mère que vous voulez, en vous moquant de ce que les autres pensent". Forcément, on est fans, et si vous ne deviez offrir qu'un livre à une copine enceinte, c'est celui-ci!

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