La dépendance aux médias sociaux : symptômes et traitement

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La dépendance aux médias sociaux : symptômes et traitement

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Dans la plupart des cas, scroller les réseaux sociaux est un passe-temps inoffensif, mais qui peut se transformer parfois en dépendance. Il s'agit d'une dépendance comportementale caractérisée par un besoin incontrôlable d'utiliser les médias sociaux au détriment d'autres activités de la vie quotidienne. Certaines personnes seraient plus sensibles à ce type de dépendance, par exemple les personnes narcissiques ou ayant une faible estime de soi.

La récompense dans le cerveau

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Des études ont montré que le flux constant de tweets, de likes et de partages sur les réseaux sociaux provoquait dans la zone de récompense du cerveau le même type de réaction chimique que les drogues. Vous pouvez même le comparer à une injection de dopamine qui vous est directement injectée. C'est cet effet sur le cerveau qui rend les médias sociaux addictifs, tant sur le plan physique que psychologique. Si vous recevez un "like", par exemple, le niveau de dopamine dans le cerveau augmente. Cela signifie que le cerveau est récompensé et qu'il associe positivement la drogue, dans ce cas l'activité sur les médias sociaux.

Ce type de récompenses instantanées est infini sur les médias sociaux : vous obtenez l'attention des autres pour un effort minime. En conséquence, le cerveau se reprogramme et commence à avoir envie de likes, retweets et autres réactions. En outre, les centres de récompense du cerveau sont plus actifs lorsque les gens parlent d'eux-mêmes. Dans "la vraie vie", les gens parlent d'eux-mêmes à hauteur de 30 ou 40%, mais sur les médias sociaux, ce pourcentage atteint facilement 80%.

L'utilisation des médias sociaux devient problématique lorsqu'une personne considère ces sites comme un mécanisme d'adaptation important pour soulager le stress, la solitude ou la dépression. Les sites de réseau offrent à ces personnes une récompense constante qu'elles n'obtiennent pas dans la vie réelle, de sorte qu'elles finissent par rechercher cet état de plus en plus souvent. Cela peut les amener à négliger les relations dans la vie réelle, à éviter les responsabilités au travail ou à l'école, et à éprouver des troubles physiques, qui peuvent à leur tour aggraver l'humeur. Le risque ? De s'engager encore davantage dans les réseaux sociaux, pour atténuer cette humeur négative. Ce schéma cyclique ne cesse de se répéter, rendant l'individu de plus en plus dépendant.

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Accro aux réseaux sociaux : les symptômes

Voici les éléments qui peuvent indiquer que vous êtes dépendant des médias sociaux :
  • Vous êtes actif sur Facebook ou Instagram plus souvent que vous ne le souhaitez.
  • Vous vous réveillez la nuit pour vérifier les nouveaux messages.
  • Vous regardez immédiatement votre smartphone dès que vous entendez ou voyez un nouveau message arriver.
  • Vos amis ou votre famille disent que vous passez trop de temps sur Facebook, Instagram ou WhatsApp.
  • Vous vérifiez secrètement vos photos ou vos messages ou vous cachez ce que vous faites sur les réseaux sociaux à vos proches.
  • Vous vous sentez agité si vous ne pouvez pas aller sur Facebook, Instagram ou WhatsApp.
  • Vous consultez vos notifications dans des endroits inappropriés voire dangereux, comme en voiture.
  • Vous manquez de sommeil parce que vous passez trop de temps sur les médias sociaux le soir.
  • Difficulté à quitter un réseau social.
  • Vos activités quotidiennes (école, travail, ménage) souffrent du temps que vous passez sur les médias sociaux.
  • Vous vous mettez en colère ou êtes irrité lorsque quelqu'un vous interrompt pendant que vous communiquez avec vos amis en ligne.

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Traitement

Si vous pensez être dépendant des médias sociaux, vous pouvez envisager une désintoxication numérique. Il s'agit d'une période pendant laquelle vous passez beaucoup moins de temps à utiliser des appareils électroniques tels que des smartphones ou des ordinateurs. 

Il peut s'agir de mesures simples, comme désactiver les alertes sonores ou se dire qu'il ne faut consulter les réseaux qu'une seule fois par heure. Vous pouvez également limiter le temps passé devant l'écran à certaines périodes de la journée et ranger votre téléphone à d'autres moments, comme pendant les repas ou en soirée, afin qu'il ne perturbe pas votre sommeil

Ces mesures vous permettront de recentrer votre attention sur les contacts sociaux physiques (non virtuels), et la dépendance aux réseaux sociaux finira par diminuer.

Sources :
addictioncenter.com
psychotreat.com

auteur : Sara Claessens - journaliste santé

Dernière mise à jour: avril 2022

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